"Quand le vent souffle sur un nouveau règne" [Elena/Will]

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William portait une écharpe Armani, nouée autour de son cou, fine et légère, en soie Birmane. Sa veste à l'écusson de St Jude, négligemment jetée sur son épaule droite. Un bouquin de Faulkner posé à sa gauche.

Il regarda sa montre, une Jaeger Lecoultre à soixante quinze mille dollars. 12h27 Sa mère était plus axée sur Van Cleef and Arpels, d'ailleurs elle avait le moindre de leur bijoux, mais William, lui, préférait la simplicité et la sobriété suisse, à l'élégance extravagante française. Il n'aimait pas les couleurs, il ne s'habillait d'ailleurs, que dans des tons sombres et neutres. Seul le rouge lui convenait, parce que ça lui rappelait la couleur du sang... Un peu comme quand il était allé à Séville, voir une corrida. Merveilleux moment, somptueuse bataille entre l'humanité toujours conflictuelle et l'animalité, furieuse et barbare. Un peu long... La mise à mort avait été parfaite, ceci dit. Installé sur les marches du MET, il attendait sa "promise".

Promise n'était pas le terme. Disons plutôt "la fille qu'il faisait honteusement chanter". La belle Elena Campbell. Combien des mecs de l'équipe de Lacrosse rêvaient de finir avec elle, dans un lit ? Combien de ses camarades de l'équipe de natation auraient payés des fortunes pour la voir se dévêtir ? Lui, il avait déjà tout vu, et il donnerait tout pour revoir. Comme un film de Chabrol ( ), comme un bonbon particulièrement délicieux qu'il faut déguster, analyser, et décrypter, avant de dévorer.

Non loin de lui, se tenait son chauffeur, portant un petit panier en osier et deux coupes. William sortit son paquet de cigarette, en alluma une et la porta aux lèvres pour savourer sa victoire.

Au loin avançait déjà la silhouette élégante de sa reine...Ponctuelle, ce qui était un bon point.

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Ce matin, le réveil avait sonné à dix heures dans la chambre de la jeune Campbell. Si elle avait pût, elle aurait tout fait pour éviter que ce jour ne commence. Dans deux heures et demi précisément, elle devait se rendre sur les marches du MET, rejoindre l'homme qu'elle aurait volontiers renommé Satan si elle ne savait pas que ce surnom le remplirait sans doute de joie et d'orgueil. Soupirant, elle descendit les marches de son immense escalier de marbre pour arriver dans son salon où l'une de ses domestique lui avait préparé son petit déjeuné à base de fruits, comme chaque matin. Une fois terminé, -bien que bizarrement, ce matin elle n'avait pas du tout faim- elle alla se doucher et se préparer.

Elle aurait volontiers enfilé un pull large et un pantalon de jogging car rien que l'idée de se préparer pour un rendez-vous avec William lui donnait envie de vomir, mais malheureusement, le MET était un endroit très populaire et elle ne pouvait pas s'y rendre vêtue aussi mal. Non, malheureusement pour ce genre d'endroit la classe était obligatoire. Elle avait donc opté pour une élégante robe noire bustier assez moulante qu'elle maria avec un foulard blanc en satin qu'elle noua autour de son cou. Fouillant dans ses centaines de paires de talons, elle dégota celle qu'elle souhaitait : des talons aiguilles hauts noirs à lanière.

L'heure fatidique de partir était arrivée, trop vite au goût de la blonde et pourtant, elle y était bien obligée. Étrangement, elle n'avait pas réussi à joindre Kane, elle n'avait pas eut de nouvelles de lui depuis quelques jours déjà et il ne répondait pas à ses appels ... Elle soupira, ce n'était pas ça qui allait l'aider à convaincre William de ne pas propager la vidéo.
Montant dans sa limousine, la blonde demanda au chauffeur de s'arrêter une rue avant le MET, par besoin de s'aérer et réfléchir. Pour cela, la marche à pied était toujours une bonne chose. Elle descendit donc gracieusement de sa voiture et se mit à marcher de sa démarche gracile, telle une danseuse. Qu'allait-il lui réserver pour aujourd'hui ? Chantage encore ? Elle n'en savait strictement rien.

De loin, elle aperçut la silhouette de son bourreau, la distance entre eux diminuait bien trop rapidement au goût de la jeune fille tandis que lui semblait plutôt ravi de cette situation. Elle eut une moue dédaigneuse : ce type insupportait. Une fois arrivée à sa hauteur, elle se mit à ses côtés, lui adressant un regard méprisant.

- J'espère que tu as pensé à mon repas.

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J'espère que tu as pensé à mon repas.

Ainsi accueillit elle celui qui allait jouer le rôle de son petit ami pendant un mois. Un mois c'était long. Si elle tentait de le dégoûter d'elle, c'était raté. Cette attitude farouche, étrangement, l'excitait. Il fit signe à son chauffeur d'approcher, et celui çi déposa devant eux le panier en osier, pour en sortir deux salades de chez Ladurée. Il prit soin aussi de déboucher une bouteille de vin, un Chateau Yquem 2003. William espérait qu'Elena aimerait le vin. Il ne s'était pas réellement dépensé à faire ce repas. Son chef personnel, Michel, l'avait composé lui même. Après tout, c'était son travail...

Il tendit le bras, lui désignant où s'asseoir et dit :

Tout le monde nous regarde.

Il montra d'un mouvement de tête, un groupement de gamines de chez Constance, discutant entre elles, et jetant de temps en temps des regards tout en s'esclaffant de rire. Le chauffeur servait déjà le vin...

Tu les impressionne réellement, poursuivit il, intrigué, tout en continuant de fixer les filles. Elles semblent toutes dévouées. Elles t'obéissent au doigt et à l'oeil ?

S'il tenait la reine, il tenait les chevaliers. Un petit raids contre les rebelles serait assez opportun. Les cours venaient à peine de reprendre. Les premières années hésitaient encore entre les clans à rejoindre. Rebelles, discrets ou Aristocrates ? Les aristos prônaient une sélection rigoureuse. Seul les enfants de l'élite était choisis. Ainsi marchait le monde : on préservait l'endogamie, pour éviter les interférence du genre Billy ou Kane. Endogamie sociale qu'Elena n'avait absolument pas respectée.

Devait elle être punie ? William réfléchit à la question. Le lycée était une ruche à cafards, certains étaient plus forts que d'autres. Devait on obligatoirement mêlés les plus puissants, aux plus puissants ? Assurément, oui ! L'élite fournissait l'élite, les richesses restaient dans les mains des mêmes familles. L'ordre établit ne pouvait être troublé. Mais Elena était elle réellement coupable ? Kane, William le savait, était un coureur de jupon. Sarah, qu'il avait prit, puis jeté, puis reprit. Et maintenant Elena, qui subirait certainement le même sort, et ce, sans l'intervention de William. En fait, elle avait juste ratée une marche sur l'escalier de la Gloire et de la Réussite. Plusieurs même, si l'on repensait à la soirée avec William.

Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver un sentiment de culpabilité. Ne la faisait il pas souffrir en agissant ainsi ? D'habitude, Will adorait faire souffrir les gens... Mais étrangement, en la voyant arriver ce matin, il se demandait si le jeu en valait réellement la chandelle. Alors, comme s'il s'arrachait lui même un ongle, il parvint à articuler :

Je suis désolé pour mon attitude d'hier chez Barney's.

Puis, comme un gamin coupable, il reporta son attention sur la salade de laitue et de frisée, assaisonnée à l'huile de truffe, concoctée par Michel.

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Aussitôt avait-elle prononcé sa phrase que le chauffeur de William avait rappliqué avec un panier de nourriture qui devait à lui seul coûter l'équivalent d'un salaire d'une personne aux revenus modestes. Elena ne s'en formalisait pas, elle avait prit l'habitude d'avoir absolument tout ce qu'il y avait de plus cher et de meilleur au monde. Les meilleures fringues, la meilleure éducation ... La seule chose sur laquelle elle n'avait pas été exigeante ? Le choix de son petit ami.

Évidement, la loi de Constance Billard avait été ébranlée dès l'arrivée de Kane et Elena, elle la reine ayant pour preux chevalier tout le contraire d'un aristocrate. L'histoire avait fait parlé énormément, mais Kane et Elena, cela remontait à la maternelle, ils se connaissaient depuis toujours, à l'époque où les différences sociales n'avaient pas lieu d'être. Il avait été sa seule exception. Ils avaient tout de suite représenté le couple parfait, solide et sans faille jusqu'aux derniers évènements qui avaient tout remis en cause. La reine sentait bien que son royaume ne voyait plus d'un bon oeil sa relation avec le rebelle, mais se séparer de lui avait toujours été au dessus de ses forces. Désormais, le destin, ou plutôt, William l'avait forcé à le faire.

La blonde s'assit lentement, alors que William reprenait parole. Elle jeta un bref regard à la bande de gamines qui gloussaient en la voyant. Des suiveuses, comme à peu près toutes les filles de ce lycée. Des filles prêtes à tout pour un jour intégrer le cercle très fermé des amis intimes de la blonde. Sentant le regard d'Elena sur elle, elles se mirent à saluer d'un sourire immense ou d'un signe de main, signes auquel Elena répondit d'un simple hochement de tête, détournant son regard sur William.

- Elles obéissent parfaitement. Mais elles sont également remplies d'envie et la moindre occasion de prendre ma place est attendue avec impatience.

C'était la dure loi de la jungle un peu. Chaque élève rêvait de prendre la place de Reine, mais Elena défendait sa place telle une tigresse, bien décidée à finir ses études et partie en tant que Reine. Certaines avaient bien osé tenter de prendre sa place, mais avait fini humiliées, partant dans leur jet privé suivre leurs études dans un autre pays. Depuis, les rebellions se calmaient, les jeunes gamines étant bien trop effrayées mais il subsistait parfois des brebis galeuses que la blonde se devait de remettre en place.

La blonde n'osait pas imaginer les folles rumeurs qui allaient courir bien rapidement lorsque les filles auraient toutes envoyé à Gossip Girl qu'elle prenait son repas avec William. Elle savait que c'était dangereux, mais au point où elle en était ... Elle n'avait plus rien à perdre. Ou presque.
Le phrase de William la fit sortir de ses pensées. Elle retint un rire moqueur, était-il en train de blaguer ? Son humour n'était vraiment pas le même que la blonde. Lui, s'excuser ? Elle ne parvenait pas à y croire, c'était tout simplement ... Incompatible avec sa personne.

- Si tu l'étais réellement tu me laisserais ma liberté.

Répondit-elle d'un ton sec et glacial. Peut-être était-il sincère ou peut-être pas. Il n'empêchait qu'à cet instant elle ne prendrait certainement pas pitié de lui et n'accepterait pas d'excuses pour le comportement de William.

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Si tu l'étais réellement tu me laisserais ma liberté.

Désolé, il l'était réellement. Il ne voulait pas blesser la personne avec qui il passerait ses journées, pendant un mois. Mais était il stupide ? Certes non. D'ailleurs, Will avait une humeur changeante... Légèrement schizophrène.

Ma chère Elena, tu n'es pas prisonnière, tu t'es toi même mise dans cette situation. Tu peux dès maintenant quitter ces marches et rejoindre Kane et en payer les conséquences. On est jamais prisonnier, surtout pas de ses erreurs. On est juste...stupide. Laisse moi te rappeler que tu avais le choix. Tu sais ce que j'attends de toi.

Il lui fit un sourire carnassier. A l'heure du repas, c'était tout trouvé. Puis, dégustant la sauce à l'huile de noix, comme Michel savait si bien la faire, il se demanda si il devait continuer ce petit jeu. Bien sûr, sa mère ne devait pas être au courant, de toute manière, elle ne comprendrait rien. Ne faisait il pas cela un peu pour elle ? Combien de fois l'avait elle entendue se plaindre de William, de ses conquêtes d'un soir et de ses manquement à la tradition. A dix huit ans, il devrait d'ores et déjà avoir une petite amie, qu'il pensait épouser, et ainsi, il pourrait la présenter à la famille. Elena devrait remplir ce rôle. Du moins pendant quelques temps. Jouer la fille éperdument amoureuse, elle devait en être capable, pensa William.

Ces filles n'attendent qu'une chose : prendre ta place, très bien. Mais elles attendront que cela se fasse dans la plus grande boucherie sociale de l'histoire de ce lycée, sois en sûre, pour pouvoir assurer leurs positions. Ce n'est pas avec Kane comme roi que tu pourra rester reine, crois moi. Elles veulent du clinquant, des histoires d'amour parfaites et des soirées avec le Prince Harry. Kane ne pourra jamais t'offrir ça. Moi, si.

Il était persuadé de ce qu'il disait, il en était certain. Il connaissait les gamines de l'Upper East, celles qui dirigerait les clubs et les musées plus tard, la finance mondiale tout en portant des Louboutins. Il savait comment elles fonctionnaient, il n'avait qu'à prendre pour modèle ses jeunes cousines Arlington. De magnifiques jeune filles, au visage d'ange et aux dents acérées.

Pour notre présentation, je pensais à une soirée sur le Yacht de mon père. Il est accosté dans le port de New York pour une semaine encore, après mon père part en vacance à St Barth. A moins que tu ne préfère le manoir de ma mère, sur la 5e. Je suis à tes ordres...

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Sa notion de la liberté n'était certainement pas la même qu'Elena. Pour lui, choisir une option stupide lors d'un chantage représentait la liberté ? Non, absolument pas aux yeux de la blonde pour qui devoir faire un choix sous la menace était loin de faire d'elle quelqu'un de libre.

- Bien sûr toi l'idée de garder ça pour toi comme la plupart des gens font, t'était insupportable.

Répondit-elle froidement. Elle ne risquait pas de se détendre autour de ce repas malgré tout délicieux, il fallait le reconnaître. Ce qu'il attendait d'elle, elle le savait parfaitement. Rabaisser et détruire Kane en jouant la petite amie parfaite ravie d'avoir enfin trouvé quelqu'un digne d'elle et de son rang social, sourire aux foules et être belle, en gros. La blonde savait parfaitement que la nouvelle ébranlerait tout le lycée : elle et Kane ensemble depuis tout petits qui se séparaient ? C'était du lourd, surtout sachant que dès le lendemain elle se retrouvait au bras d'un aristocrate habitué des soirées d'un soir, sur le moment elle se demanda si sa réputation n'allait pas être deux fois plus brisée à cause de ça plutôt qu'à cause d'une sex-tape. Bien entendu, elle ne le saurait jamais.

- Cesse de critiquer Kane comme ça devant moi, je ne le supporte pas. Et je te signale que ce n'est pas toi qui serait capable de faire croire à une histoire d'amour parfaite avec moi. Ça sonne tellement faux, rien que de le dire.

Fit-elle en soupirant. Les autres croiraient-ils vraiment à cette fausse histoire d'amour ? Et quelles seraient les répercussions sur elle lorsqu'elle se retrouverait seule ? Une reine sans petit ami n'était plus vraiment une reine après tout. Elle fronça les sourcils, cette idée ne lui plaisait pas du tout, elle resterait reine coûte que coûte ! Et puis qui sait, peut-être Kane lui pardonnerait-il sa faute ? William reprit la parole, lui proposant de présenter officiellement leur couple sur le yacht de son père ou bien chez lui dans son appartement sur la cinquième avenue. Dieu que cela lui paraissait bien étranger. Elle se souvenait que pour elle et Kane, ils s'étaient contentés d'arriver main dans la main au lycée et tout le monde avait compris qu'ils étaient ensemble, pas besoin de se présenter officiellement. Elle soupira, se retrouver devant tout le monde à se forcer à sortir alors qu'elle aurait envie de fuir ... Ce n'était pas la première fois, même si celle-ci serait bien différente des autres.

- Cela m'est totalement égal, tu le sais bien ... Tu n'as qu'à choisir.

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Gossip Girl 1 nouveau message

Vu au MET,
Elena et William manger ensemble, est-ce la fin du couple Kane & Elena et le début d'un nouvel amour pour cette petite reine?
XOXO Gossip Girl

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Cesse de critiquer Kane comme ça devant moi, je ne le supporte pas. Et je te signale que ce n'est pas toi qui serait capable de faire croire à une histoire d'amour parfaite avec moi. Ça sonne tellement faux, rien que de le dire.

William savait pertinemment que conquérir et le trône et le coeur de la blonde n'allait pas être une partie de plaisir. Il savait aussi qu'il n'y arriverait pas en étant méchant, et fielleux. Néanmoins, c'était dans sa nature. Pour Elena, ce n'était pas la même chose. Il avait énormément réfléchit à ce chantage, il le trouvait honteux, mais c'était le plus intéressant, ce qui était immoral, mais il ne voulait pas faire gratuitement souffrir Elena. En fait, quand il faisait souffrir les gens, c'était la plupart du temps parce qu'il ne les aimait pas, ou que leurs têtes ne lui revenaient pas.

Ici, sur les marches du MET, il trouvait Elena radieuse. Et ne voulait pas la vexer. Il répondit pourtant avec mépris...

Kane est critiquable en de nombreux points. Si tu es incapable de l'entendre, c'est que tu es stupide, et je ne m'embarrasse pas des gens stupides. J'ai déjà assez de domestiques. Ma petite amie, aussi officielle ou obligée soit elle, ne doit pas faire passer ses sentiments avant son devoir, et ses responsabilités. Si tu n'es pas capable de gérer ce que tu as dans le coeur, alors abdique, car ce n'est pas le rôle d'une reine.

Il se lâchait, il ne regardait même pas Elena. S'était il trompé de cible ?

Tu es belle, sans aucun doute, mais crois moi, je préfèrerais prendre un laidron pour petite amie tant qu'elle est respectable et sort de l'Aristocratie de la Nouvelle Angleterre. Être amoureuse de Kane est une erreur que beaucoup, moi y compris, ne te pardonneront pas.

Il s'interrompit, son portable vibrait. Il le sortit de sa poche, et le fit coulisser (l'autre portable, contenant la sex-tape, étant dans un coffre fort de la Loyd, simple mesure de sécurité...) et lu le message envoyé par Gossip Girl. D'ailleurs, la moitié des personnes installées sur les marches du MET, avaient les yeux rivés sur leurs écrans de portables.

Hé bien, dit il du même ton qu'il prenait pour clore un entretien d'affaire, je crois que tu t'es trompée. Si Gossip Girl se pose la question de nous voir ensemble, c'est que nous formons un beau couple. Je vais peut être finalement, pouvoir tirer quelque chose de bénéfique de notre "grande histoire d'amour"...

Il se leva, s'alluma une cigarette, et se penchant sur Elena, lui fit une bise sur le front.

Je te laisse finir seule, je n'ai plus très faim. Je te préviendrais pour la soirée.

Alors, il commença à descendre les marches du musée, non sans lancer des regards charmeurs à toutes les filles qui le dévisageaient.

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S'en était trop, elle ne pouvait pas lui permettre d'insulter Kane de cette manière, c'était tout simplement insupportable pour la blonde de devoir déjà le faire souffrir et en plus voir cet ignoble personne oser l'insulter devant elle. Qu'il veuille grimper dans l'échelle sociale très bien, mais sans doute ferait-il mieux de profiter de son temps en tant que roi -et encore, il ne l'était pas encore- car Elena était sûre d'une chose : une fois les vidéos en main et détruites, elle se ferait une joie de le réduire à un simple élève de lycée ayant perdu son trône d'une façon honteuse à cause de la Reine Elena. Rien que de penser à ça lui remettait un peu de baume au coeur.

- Considère-moi comme stupide ou non, je n'ai pas eut besoin de faire de chantage à l'ancien roi pour devenir reine moi. J'ai réussi seule et non pas grâce à l'aide des autres. Maintenant tu n'as pas à me dicter ce que j'ai à faire ou non, ici la Reine c'est moi et je ne le suis pas grâce à des conseils aussi stupides et vieux-jeu que les tiens.

Si son regard pouvait tuer, William serait mort sur le champ. La blonde n'aurait même aucun remord de le faire, elle serait même heureuse d'ailleurs. Tout en lui lui donnait envie de vomir. Le vibreur de son BlackBerry la fit sortir de ses pensées. Consultant sa boîte de réception, elle lu le message de Gossip Girl et jeta un regard en coin aux autres filles : elles faisaient toutes la même chose en ce moment. Furieuse, elle fourra son cellulaire dans son sac à main, laquelle de ces petites gamines en face d'elle avait osée envoyer le message à la fouine numéro 1 ? Elle ne le savait pas pour le moment, mais il était certain qu'Elena comptait bien la faire regretter.

Si même Gossip Girl ne savait pas reconnaître un chantage quand il en voyait un, c'était sans doute que c'était une cause perdue. Elle soupira tandis que William se levait pour partir. Enfin ! Elle n'avait plus très faim, cette conversation lui avait coupé l'appétit, mais rentrer chez elle et faire le point lui ferait le plus grand bien. Il lui embrassa le front, le simple fait qu'il la touche ainsi lui donnait des envies de meurtre et la dégoutait : elle n'était pas sûre d'être capable d'accepter cette situation encore longtemps. Le voyant s'éloigner, elle ne chercha même pas à le rattraper, tout ce qu'elle voulait était ne plus jamais avoir à lui répondre ou lui adresser la parole. D'ailleurs, elle ne serait pas une petite amie très gênante qui lui enverrait des sms tous les soirs pour le voir ou autre, ça non, c'était certain ...

Maintenant seule, Elena regarda le panier repas, toujours aussi furieuse, elle l'attrapa et le jeta dans la première poubelle qu'elle trouva. Ce geste était stupide car tout devait être excellent dans ce repas mais il eut le mérite de la calmer. Replaçant une mèche de cheveux, elle se dirigea alors vers sa limousine où son chauffeur l'attendait. Le calvaire était terminé pour aujourd'hui ...

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