Ascenceur pour l'échaffaud [pv - Elena/Will]

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Ce qu'il faut savoir, c'est que dans l'Upper East Side, même les ascenseurs sont dorés. Autant dire que cela ne déplaisait pas à William. Il était allé chez Barney's, juste une petite après midi shopping, pour trouver une nouvelle paire de chaussures. Il ressortait d'ailleurs de chez Frederico Leone, où il avait acheté des chaussure à un prix exorbitant. Un prix tellement exorbitant qu'une seule paire pourrait offrir une année d'éducation à un village entier du Sud Sahel. Mais William s'en foutait pas mal du Sud Sahel (sauf quand il s'agissait d'y aller en Safari, ça, c'était bien !). Ce qui occupait avant tout son esprit, c'était cette soirée, chez Bulgari, qu'il redoutait depuis quelques semaines.

En effet, sa mère, la grande Elisabeth Arlington, refusait d'y aller. Pourquoi cela, elle qui est si friande de ce genre de mondanité ? Parce que son ex époux, Mr Arlington, y serait très certainement au bras d'une jeune fille de 25 ans, aux seins refaits. Et ça, divorcée d'à peine un mois, elle ne pouvait le supporter. William devrait donc faire face à son terrible père, qui prendrait, il en était certain, un plaisir fou à l'humilier devant toute la bonne société New Yorkaise. Mais ça, il était habitué, il arriverait à le surmonter.

S'il ne s'était pas senti obligé de soutenir sa mère, il serait allé à l'Evergreen et se serait enfilé verre de scotch sur verre de scotch. Que ne ferait on pas pour la famille ? Les Arlington étaient sous les feux des projecteurs depuis des années, il ne pouvait déroger à cette tradition familiale. Alors, autant porter de belles chaussures en cuir noir. Pianotant sur son Blackberry, à la recherche de potins sur Gossip Girl, il ne trouva rien. L'ascenseurlafond, tinta, et la porte dorée s'ouvrit sur un intérieur parfait. Acajou aux murs, petit lustre de cristal pendouillant au plafond, et surtout, aucune musique ringarde que l'on entends dans les ascenseurs des aéroports.

Il entra, pivota, et rangea son blackberry. Une seule soirée, demain, il passerait sa journée à glander à la Bibliothèque...

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Que fait une jeune fille pleine aux as lorsqu'elle n'a rien à faire de sa journée dans l'Upper East Side ? Elle va faire du shopping à Barney's, l'empire de la mode. En tant que reine, il fallait bien soigner non look n'est-ce pas ? Et c'était une chose qu'Elena ne se lassait pas de faire pendant des heures et des heures. La jeune fille était comme ça : demandez-lui de faire dix minutes de jogging, elle vous dirait non, mais proposez-lui une journée shopping à faire dix kilomètres à pieds les bras chargés de sacs de marque, elle irait en courant.

La blonde avait déjà dévalisé tout le premier étage, comme à son habitude. Lorsqu'elle entrait, le personnel savait déjà comment l'accueillir parfaitement : sa petite coupe de champagne et deux trois personnes à son service pour lui montrer les dernières nouveautés. Ainsi, après avoir dépensé l'équivalent du salaire annuel d'une personne aux revenus modestes au premier étage, elle décida d'aller emprunter l'ascenseur pour rejoindre le deuxième étage, où devait déjà l'attendre une autre coupe de champagne et trois autres personnes pour l'aider.

Ses paquets à la main, la blonde arriva près de l'ascenseur alors que quelqu'un venait d'y entrer et que la porte n'allait pas tarder à se refermer. Trottinant et passant in extremis entre les deux grosses portes de l'ascenseur, la blonde ne remarqua pas tout de suite qui était l'autre personne qui était avec elle. Ce n'est qu'une fois les portes refermées, qu'elle jeta un regard en arrière et eut l'impression de prendre une douche froide. Que faisait William ici ? ! Il était bien l'une des dernières personnes avec lesquelles elle avait envie de se retrouver dans un ascenseur, même pendant quelques secondes.

- Tiens, William.

Fit-elle avec un petit sourire en guise de salut, bien qu'au fond d'elle, elle n'avait absolument pas envie d'engager une conversation avec lui. Mais les convenances étaient les convenances et il valait mieux les respecter. Néanmoins, la blonde préférait ne pas le regarder face à face, ayant bien trop peur de voir des flashs de la nuit qu'elle avait passé avec lui, un soir.

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Alors que la porte allaient se refermer, William se sentit compressé sous une dizaines de sacs. Écrasé par la masse, il ne remarqua pas tout de suite qui était l'impromptue fille qui le martyrisait ainsi. Puis, rangeant son téléphone dans la poche intérieure de sa veste, il remarqua une tignasse blonde qui ne lui était pas inconnue.

Aussitôt remonta une vague de souvenirs teintés de martinis à la pomme, de cocktails aux noms les plus farfelus, et l'image d'un emballage de capote usagé jeté à côté de son lit. Et aussi, et surtout, remonta le souvenir d'un corps parfait se mouvant avec grâce contre le sien.

Tiens, William.

Elle avait dit cela avec un petit sourire, qui cachait, très certainement, une honte indicible. Leurs " au revoir", au petit déjeuner de chez Mrs Arlington, avaient été... comment dire. Plutôt houleux. D'autant qu'il s'était empressé de la menacer d'aller tout raconter à son petit ami. Petit ami qui n'était autre que Kane. Autant dire que William détestait Kane. C'était dans ses veines, impossible d'apprécier ce gars. Arlington tenait une bombe dans sa main, et surtout, il souhaitait la lancer au bon moment. Nagazaki et Hiroshima n'avaient elles pas été détruite à un moment stratégique ?

Il toisa son interlocutrice d'un air lubrique. Elena Campbell était une sorte d'expression de la perfection féminine. Elle aurait certainement put faire des campagnes de mode, peut être même l'avait elle déjà fait. Elle avait un port royal, et était, d'ailleurs, considérée comme la Reine de Constance. Mais William était un maître dès que l'on parlait de Révolution...

Bonjour Elena. Je descends au rez de chaussée.

Et, sans lui laisser le temps d'annoncer son étage, il appuya sur le bouton du bas. Alors, l'engin commença sa lente descente.

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La lente agonie allait bientôt commencer. Les secondes allaient devenir de longues minutes aux yeux de la belle qui avait beaucoup de mal à empêcher les souvenirs de remonter à elle. Que ces cocktails avaient été délicieux lorsqu'elle les avait porté à ses lèvres, et la soirée aurait pût parfaitement bien se terminer si, portée par l'euphorie de l'alcool, elle n'avait pas reprit un verre de trop qui lui avait fait terminé la soirée dans les bras de William, sans se rendre compte des conséquences que cela pouvait avoir.
Le réveil du matin avait été plus difficile, les souvenirs avaient été embrouillés et ce n'était que lorsqu'elle avait vu qui dormait à ses côtés que la belle blonde avait réalisé ce qu'elle avait fait. Très rapidement, il s'était empressé de la menacer de tout révéler à Kane, ce qui avait eut l'effet d'une douche froide à la jeune reine de Constance. Elle avait l'habitude de faire du chantage et de manipuler, mais se retrouver en victime la frustrait du plus profond de son être. La blonde était alors partie, la tête haute et les nerfs à fleur de peau de la demeure des Arlington, se jurant de tout faire pour éviter de nouveau ce qui n'avait été qu'à ses yeux, une brève erreur de parcours.

Gardant la tête haute, elle était bel et bien déterminée à ne pas laisser paraître son trouble. Elle avait de l'entraînement à ce petit jeu là, et n'était pas prête à perdre face à son interlocuteur. Ce dernier lui adressa à son tour la parole, l'informant qu'il allait au rez-de-chaussé, soit l'opposé total de sa propre destination.

- Ne connais-tu pas la galanterie ? Faire faire un détour à une femme n'est pas poli, je te signale que je vais au premier étage et que par ta faute, je vais devoir perdre mon temps.

Elle s'était enfin retournée vers lui, le toisant avec mépris et colère. Son ton avait été sec et glacial et ses lèvres étaient légèrement pincées. Oui, cette virée dans cet ascenseur allait être longue, très longue ...

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Ne connais-tu pas la galanterie ? Faire faire un détour à une femme n'est pas poli, je te signale que je vais au premier étage et que par ta faute, je vais devoir perdre mon temps.

William sourit. Il fallait s'y attendre. D'ailleurs, c'était un geste délibéré. Il voulait provoquer sa colère, et la mettre hors d'elle. Les femmes en colère sont encore plus sexy. Et puis William était du genre à ennuyer les gens de façon gratuite. Il était généreux sur ce point. Alors, d'un ton sans réplique, il déclara :

J'ai un rapport différent avec les femmes. Surtout avec celles qui sont déjà passées dans mon lit.

La belle Elena, forniquant avec William le Taré ? C'était possible. Il détenait un secret qui pourrait, en plus de ruiner sa réputation, ruiner sa relation avec Kane. Détruire un couple royal, voilà un but honorable ! Voilà les rôles inversés. De manipulatrice, elle s'était retrouvée manipulée. De toute manière, William avait toujours su qu'il ferait un meilleur roi. Et rendre à l'Aristocratie, ses deux couronnes, l'enchantait particulièrement. Autant dire que siéger à côté d'Elena avait tout d'un conte de fée...

Mais, alors qu'il était perdu dans ses réflêxion, ses désirs et ses rêves de grandeur, l'ascenseur fut stoppé. Un arrêt imprévisible entre deux étages, qui provoqua une secousse, et fit vaciller la lumière. Il semblait désormais inévitable d'avoir une conversation avec Elena... Alors, il dit d'une voix douce :

Je crois que c'est le moment le plus érotique de ma vie...

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A peine une minute s'était écoulée et déjà, William avait réussi à la mettre sur les nerfs. Non pas que ce soit le fait qu'il ait manqué de galanterie qui l'avait agacée, non c'était surtout qu'elle savait pertinemment qu'il allait oser reparler de cette soirée terrible où ils avaient couché ensemble. Une chose dont ne voulait surtout pas reparler Elena.

- Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles, William.

Répondit-elle d'un ton sec, déterminé. Pas question d'entrer dans ce petit jeu là. Pour elle, c'était du passé et si elle pouvait se l'effacer de la mémoire, elle serait totalement pour ! D'ailleurs, elle préférait nier ce qu'il s'était passé : coucher avec William en était totalement bourrée n'était pas - à ses yeux - réellement le faire. Elle était même intimement persuadée qu'il avait fait exprès de la faire boire dans le but de passer la nuit avec elle et lui faire du chantage. Si l'homme s'était montré adorable en début de soirée, sa réelle personnalité s'était réveillée le matin et Elena n'avait plus aucun doute désormais : il avait fait exprès.

Par chance, l'aristocrate n'avait rien dit à son petit ami. Attendait-il le bon moment ou se doutait-il que fasse à la parole d'Elena, la sienne ne valait absolument rien ? Difficile à dire.
Soudainement, alors que la blonde se réjouissait de se savoir bientôt arrivée au rez-de-chaussée -et donc être débarrassée de William-, elle sentit l'ascenseur remuer un coup puis se stopper totalement. Non, non, non et non ! Ce n'était pas possible, c'était une malédiction, il avait payé quelqu'un, ce n'était pas possible ! Se retrouver enfermée avec lui dans un ascenseur, quel enfer ! De plus, il se permettait une remarque déplacée qui n'eut pour effet que de lui faire froncer les sourcils et l'agacer encore plus.

- Il n'y a absolument rien d'érotique à cette situation, c'est un calvaire !

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Elle nia. Cette chose, en premier lieu, surpris William. Il était fort possible que la soirée ait été pour elle un cauchemar. A vrai dire, elle ne devait pas se rappeler de grand chose, puisqu'elle était complétement bourrée. Mais William, lui, se souvenait de tout. D'absolument tout. Et il n'était pas le seul, puisqu'il avait allumé sa webcam, et tout enregistré. La vidéo était encore sur son téléphone portable, et n'attendait qu'une chose : être envoyée à Gossip Girl. Alors, sortant de nouveau son téléphone portable, il le plaça devant les yeux d'Elena, et enclencha la vidéo. Il ne voyait rien, puisque l'écran était tourné vers elle, mais il entendait tout. Et d'ailleurs, il connaissait la vidéo par coeur, puisqu'il lui prenait, de temps en temps, l'envie de la regarder. Des rires, un éclat de verre - la bouteille de gin venait de s'écraser sur le sol - et des rires de nouveau. Quelqu'un qui trébuche, et surtout, la voix de William : "Tu ne veux pas te mettre à l'aise ?". Il sourit en se rappelant cette soirée.

C'était souvent comme ça, quand il s'ennuyait. Il devait nuir à quelqu'un. Alors, il s'installait dans un bar, prenait la plus jolie fille, et l'encourageait à picoler. Elles faisaient des folies, quelques verres après. Et William filmait tout, avant d'envoyer les vidéos à leurs petits amis. Quand Gossip Girl lui avait appris qu'Elena sortait avec Kane, il avait choisi de ne pas dévoiler la vidéo immédiatement. Attendre, et laisser monter le suspens, voilà ce qui était drôle !

Je crois que ça te revient, maintenant, dit il en regardant la blonde. Oui, je suis le genre de mec à faire des sex-tape et à les envoyer aux petits amis jaloux. J'hésite encore, je l'envoie sur Gossip Girl, ou sur le portable de Kane ?

Il regarda l'aiguille qui annonçait les étages, et vit qu'elle était toujours bloquée entre le 0 et 1. Ils étaient là, dans un univers confiné, pendant quelques temps. Le fait qu'elle ne trouva pas la situation érotique ne l'embêtait en rien. Bien au contraire. Mais il y avait des caméras vidéos, dans les ascenseur. Et même sans le son, il se doutait bien que les employés de chez Barney's comprendraient qu'il s'agirait d'un viol. Autant écarter l'idée, bien tentante toutefois.

Alors, ma belle, quoi dois je faire ? Gossip Girl ou Kane ? Si je ne l'envoie qu'à Kane, tu devra t'expliquer avec lui. Et je doute qu'il te pardonne. Enfin, si il te pardonnera. Mais au fond de lui, il sera humilié d'avoir été dépassé par moi. Et puis il te quittera, pour retourner dans les bras de... comment s'appelle t elle déjà ? Ha, oui, Sarah. Sarah qui elle, n'a pas de sex tape à son actif.

Il savourait ce moment de pure cruauté. Devrait il faire preuve de clémence ? Après tout, Elena était une Aristo, descendante d'une bonne et riche famille. A la réputation excellente. Etait il judicieux de la détruire ? Mais en la détruisant, il pourrait placer une autre reine, et il virerait le pseudo Roi Kane.

Par contre, si je l'envoie à GG, la vidéo aura fait le tour de la ville bien avant que l'on ait put sortir de cet ascenseur. Kane ne te pardonnera pas ça. Elle sera sur tout les blogs. Tout le monde saura quelle vilaine fille tu peux être quand tu as un verre de gin en trop dans le sang. Je pense même que tu devra quitter la ville... Et Constance et St Jude seront à moi... Choix Cornélien !

Il éclata de rire, s'affala contre le mur avant de s'asseoir à même le sol. Il contempla la blonde, elle était réellement magnifique...

Ou alors, il y a une autre solution...

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La vidéo était devant ses yeux, transformant ce mauvais cauchemar en une réalité difficile à accepter. Impossible de la faire passer pour un viol, elle riait bien trop pour ça et n'avait jamais cherché à empêcher William de la toucher. Elle ne pouvait même pas faire passer ça pour un montage, personne n'y croirait : quoi de mieux que de croire qu'une fille si parfaite puisse avoir ses vices ? Cela relevait presque du fantasme pour certains garçons de Constance. Elle grimaça, détournant le regard, incapable de regarder la vidéo plus longtemps.

Elle était piégée, totalement, le plan de William semblait sans faille et pourtant ... Pourtant connaissait-il la réaction de Kane ? Il n'était pas prévisible. Elle et lui formait le plus beau couple du lycée et pourtant tout le monde savait parfaitement qu'il n'était pas fidèle envers elle, plus maintenant. Entre Riley et Sarah, il lui avait tout fait, tout. Et pourtant elle restait avec lui, amoureuse désespérément du passé. Que dirait-il en voyant qu'elle ne faisait que faire ce que lui même lui avait fait ? C'était peut-être un homme fier, mais il devait admettre qu'elle ne reproduisait que ses faits à lui et peut-être prendrait-il conscience que ... Non, il ne valait mieux pas tenter le diable. Quant à Gossip Girl, il n'était pas question qu'elle se retrouve ainsi exposée à toute la ville, ses amis, sa famille, tout le lycée la voyant nue forniquer avec un autre que Kane ? Non, elle ne le supporterait jamais, jamais.

Pendant ce temps l'aristocrate continuait de parler, donnant à chaque fois des solutions tout à fait inacceptables pour la blonde. Tandis que lui éclatait de rire et que la faible petite lumière de secours allumée lui permettait de distinguer qu'il venait de s'asseoir, la blonde restait debout, droite et digne, refusant de se laisser aller. Elle était la reine, elle trouverait bien une parade. Cependant à cette instant, il sembla lui proposer une troisième solution. Quelle pouvait être cette solution ? Le connaissant, elle sentait que cette idée ne lui plairait pas.

- Et quelle est cette autre solution sans doute aussi perfide et cruelle que les autres ?

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Et quelle est cette autre solution sans doute aussi perfide et cruelle que les autres ?

Le sourire de Will, dans la quasi obscurité s'élargit de plus belle. Perfide ? Cruel ? Était-ce réellement lui tout ça ? Oui ! Oui double fois oui. William était mauvais, méchant et en plus, il faisait cela gratuitement... Il contempla la "Reine", et se demanda si ses mollets étaient aussi beau que ses mains. Si elle se rappelait aussi bien que lui, cette fameuse nuit, et si elle prit du plaisir ou non. Il pensait que si. Il en était même certain.

Quel était son plan démoniaque ? Il n'aimait pas le bonheur des autres, peut être parce qu'il n'avait jamais été réellement heureux, et aussi, parce qu'il détestait les comédies musicales. Sauf West Side Story, qu'il trouvait amusante, et drôle. Surtout à la fin, quand le héros. meurt. Oui, William était ce genre de type qui aime les fins tragiques et dramatiques. Et il comptait bien en offrir une à Elena. Une belle fin Shakespearienne, sanglante et passionnée. Elle adorerait !

Jouons un rôle, veux-tu ? Je veux que, jusqu'à une période encore indéterminée, tu sois ma petite amie officielle. Je veux que tu quitte Kane, et que tu déclare officiellement avoir choisie un meilleur parti que lui. Si tu accepte, je ne divulguerai pas la vidéo, et je te donnerais l'original, et les copies. Disons, que pendant un mois, nous serons ensemble. A la fin de ce mois, je te donne la vidéo. Qu'en penses tu ?

Il la regardait, un peu béatement, comme si il venait de trouver l'amour de sa vie. Quelqu'un, sa mère, ou un prêtre, aurait dû lui dire dès sa plus tendre enfance, que les choses ne se passaient pas réellement ainsi dans la vie réelle. Mais William ne connaissait pas la vie réelle. Il ne connaissait que les hôtels particuliers sur la 5e avenue, les villas de rêve en Californie, les dîners à se détruire au Champagne, et les soirées Bulgari. Dans son monde, il se prenait pour Dieu lui même, et c'était là, sa plus grande erreur...

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L'étau se refermait peu à peu autour d'elle, il l'étouffait, l'empêchait de respirer. Si elle ne savait pas se contrôler aussi bien, son souffle aurait été irrégulier, tandis que là il restait parfaitement calme. Elle aurait voulu crier, frapper William, mais elle restait totalement stoïque, refusant de se repasser dans sa tête les images de la sex-tape qu'il venait de lui montrer.

Quel était son plan ? Elle l'ignorait mais elle savait que ce ne serait pas une option qui lui plairait totalement, bien au contraire. La blonde sentait bien la perfidie de cette option sans même savoir encore ce qu'elle était. Elle soupira silencieusement, qu'avait-elle fait pour mériter quelque chose comme ça ? Ah oui, elle avait couché avec un fou furieux à tendance sadique, tout simplement.
Tandis qu'il lui exposait son option, elle s'était retournée vers lui, avait posé ses sacs et venait de mettre ses mains derrière son dos. Elle le regardait de haut, étant donné qu'il était assis, d'ailleurs elle eut vaguement l'envie de l'écraser avec ses talons hauts, mais ceci ne serait pas très classe.

C'était donc ça qu'il voulait ? Ruiner sa relation avec Kane ? L'humilier devant tout le monde ? Et c'était elle, Elena, folle amoureuse de Kane qui devait l'aider à le détruire ? C'était tout simplement pas sain, sadique à souhait et ... Comme William en fait. A cette instant précis, elle le haïssait, chaque pores de sa peau transpiraient la haine envers la personne en face d'elle. En même temps, que devait-elle faire ? Elle ne pouvait pas accepter qu'une vidéo d'elle soit ainsi divulguée partout en ville ainsi, et en même temps si elle acceptait son option, elle devrait blesser Kane. Mais là au moins, peut-être pourrait-elle apaiser un peu la rupture ? Il ne serait au moins pas humilié et elle non plus, elle ne perdrait pas son titre de reine, c'était le plus important.

- Tu n'es qu'un monstre ...

Répondit-elle tout d'abord, sa voix laissant parfaitement transparaître tout le dégout et le mépris qu'elle pouvait avoir pour lui. Elle maudissait le fameux soir où elle avait accepté de boire avec lui, si elle pouvait retourner en arrière, elle se serait cassé les jambes pour ne pas se retrouver dans ce bar d'hôtel avec lui.

- Quand nous sommes en privé tu ne me touches pas et n'espère même pas qu'on recouche ensemble. Et sache qu'une fois ce rôle terminé, je n'hésiterais pas à me venger, je te détruirais le sourire aux lèvres, William.

Après tout, Elena n'était pas devenue reine comme ça, elle avait son caractère de peste déguisé derrière un air d'ange. Combien de filles avaient-elles écrasées sans aucune pitié ? William était à présent en haut de ses priorités de vengeance, elle ne savait pas encore comment elle allait le faire, mais elle ferait absolument tout pour le détruire, TOUT.

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Elle le traita de monstre, il en était certainement un. Pas le pire, bien sûr, mais un monstre parmi les autres. Hitler après tout, devait arriver bien avant lui sur la liste des Monstres Contemporain. Will espérait néanmoins arriver à se placer entre Staline et George Bush. Puis elle dit quelque chose qui le ravit :

Quand nous sommes en privé tu ne me touches pas et n'espère même pas qu'on recouche ensemble. Et sache qu'une fois ce rôle terminé, je n'hésiterais pas à me venger, je te détruirais le sourire aux lèvres, William.

Elle n'avait pas encore eut le temps de souffrir, qu'elle songeait déjà à la vengeance. Cette fille était réellement parfaite. Alors, il lui dit :

Tu sais, j'ai trouvé là un excellent moyen de t'avoir toi, et le lycée. Je sais que tu va te venger, et j'espère que ta vengeance sera à la hauteur de ma cruauté. En attendant je n'oublie pas ton statut, tu es une reine. Et je pense que ma mère sera ravie de te laisser porter la tiare de son arrière arrière grande tante, la Princesse Hilda de Saxe-Cobourg. Disons, pour une fête que je t'organiserais, où tout le lycée sera convié.

Il fallait bien rendre son calvaire moins douloureux, autant la couvrir de bijoux et si possible princier. Et puis, il s'agissait là d'un appât séduisant : quelle jeune fille de la bonne société New Yorkaise ne rêvait pas d'être affiliée à une célèbre dynastie royale européenne ? C'était, pour celles ci l'accomplissement parfait de la réussite sociale, et fort heureusement, William avait dans sa famille, quelques alliances couronnées. Sa mère elle même ne descendait elle pas de la duchesse de Kent ? Il aurait put avoir n'importe quelle fille au lycée, mais il avait choisit Elena. Et ce pour plusieurs raisons...

Parce que c'était la Reine. C'était un fabuleux moyen de diriger ces abrutis de Constance et de St Jude. Deuxièmement, c'était certainement la plus belle fille du lycée. La plus classe, la plus élégante. Mais ça, il se serait bien gardé de le lui dire, il devait garder la face, en toute circonstance. Et puis elle sortait avec Kane, et la lui ravir, c'était aussi quelque chose de génial !

Et puis surtout, parce qu'il aimait faire souffrir les gens.

Il y eut un "Ding", et les lumières se rallumèrent. William se releva, ajusta sa veste, et sa cravate. Il jeta un regard genre "Je sais que tu me déteste, mais crois moi, j'aime être détesté", à la belle blonde.

On se retrouve demain, midi trente, sur les marches du MET. Je veux qu'à midi trente et une, toute la ville sache que Kane est seul, et que je suis avec toi. L'Upper East Side a besoin d'être repris en main, et ces mains doivent être de la plus pure aristocratie...

La porte s'ouvrit sur le rez de chaussée, et, s'inclinant légèrement de sa nouvelle reine, il sortit, et la laissa seule avec tout ses sacs...

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La sentence était tombée et Elana allait devoir payer les conséquences des quelques heures de plaisir qu'elle avait eut avec William. Depuis quand devait-elle payer les conséquences de ses actes, elle qui agissait toujours en toute impunité ?! C'était tout simplement révoltant, mais cette fois-ci elle avait dû plier, pourtant ce ne serait que pour le détruire d'une manière beaucoup plus violente à la fin du mois. Elle y penserait sans doute longtemps avant de trouver quelque chose à la hauteur de son envie de le détruire, mais elle y parviendrait. Ça prendrait peut-être des semaines peut-être même plus, mais elle se promit de tout faire pour le faire tomber. Elle n'avait de toute façon pratiquement plus rien à perdre.

Il ne cessait de l'appâter en parlant de tiare royale et de fête somptueuses, malheureusement il pouvait dire tout ce qu'il voulait il ne parviendrait pas à l'avoir aussi facilement. Certes, l'idée d'avoir une si belle couronne sur la tête ne pouvait que la faire rêver, mais elle se devait de se rappeler que cet homme ne faisait ça que pour la mettre encore plus dans l'embarras et accélérer sa rupture avec Kane. Un monstre.

Elle préféra ne pas répondre, se contentant de l'ignorer sur ce point. Une fête ? Non, elle ne voulait vraiment pas faire la fête et devoir se montrer aux autres à son bras, même si elle savait qu'elle devrait bien le faire d'ici peu. Elle se contenta de soupirer, une fois de plus agacée. Soudainement, son voeux le plus cher du moment se réalisa : les lumières de l'ascenseur s'étaient rallumées et l'engin venait d'arriver à destination : la fin du calvaire oui, mais un peu trop tard au goût de la blonde. William se releva alors, ajustant sa cravate, prêt à partir. Avant de sortir de la cage d'ascenseur, il lui donna rendez-vous le lendemain. Un vent de colère souffla en elle, d'ici demain elle serait forcée de jouer ce rôle minable et de blesser Kane ... Elle envisagea un instant de se faire porter pâle, mais elle se doutait bien que William n'y croirait pas. Dommage ... Demain sera un enfer.

- Apporte-moi un bon repas, sinon je serais sans doute de très mauvaise humeur.

Comme si un repas allait l'empêcher d'être de mauvaise humeur. Une fois William sorti, elle soupira. Elle appuya sur le bouton du premier étage, quitte à rester bloquée encore une fois, elle serait sans William. Elle avait besoin de se changer les idées, et le shopping était toujours sa meilleure manière de se défouler.

[Fin du topic ?^^]

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