Concert improvisé

Invité

Il y avait vraiment des jours ou Hide regrettait que son compte en banque flirte avec le plancher. Si elle avait eu les moyens, elle aurait pu se trouver un hôtel en attendant la rentrée ou l’administration de sa future école serait en mesure de lui fournir un endroit ou vivre…mais non. C’était soit trop cher, soit plein voire même les deux. Pour pimenter le tout, elle était perdue. Comme si se trimbaler un sac, une énorme valise, un sac à dos, deux étuis à guitare et une sacoche, tous remplis naturellement, ne suffisait pas à faire de son arrivée aux USA un enfer.

Trainant son barda jusqu’aux marches de l’immeuble le plus proche, elle s’assit. Il fallait qu’elle trouve une solution, et vite. Elle avait à peine de quoi se payer un bol de nouille instantané…avant de partir elle avait gentiment refusé l’argent de son père en disant que Constance Billard lui fournirait le nécessaire a son arrivée. Raté. En fait c’était plutôt « débrouille-toi jusqu'à la rentrée ». Youpi. Sale école de riche.

Elle resserra les pans de son blouson de cuir clouté contre elle. Elle n’aimait pas la façon dont les gens la regardaient de haut en bas, avec son t-shirt noir, son pantalon de la même couleur, ses rangers usées et ses bracelets pointus. Ils avaient un problème ? Sa tête ne leur revenait pas ? En attendant, ce n’était pas eux son problème, mais son porte monnaie quasi-vide.

Comment le remplir ? L’air fatigué, elle contempla ses valises, puis ses guitares. Un peu de musique lui ferait du bien…ensuite, elle pourrait réfléchir au reste. Elle sorti de l’étui rouge une guitare sèche d’un bleu sombre magnifique et se mit à l’accorder.

Alors…quelle chanson ? Quelque chose d’anglophone, pour fêter son arrivée. De pas trop compliqué, elle n’était pas très bien réveillée à cause du décalage horaire et en dépit du fait qu’elle avait dormi pendant tout le trajet en avion. Une chanson lui vint tout de suite à l’esprit. Une chanson qui pouvait évoquer sa nostalgie du passé.

« Yesterday… »

Les passants qui s’étaient arrêtés devant elle quand elle avait sorti sa guitare exprimèrent une certaine satisfaction. Hide avait une voix douce et agréable, de plus elle chantait juste. Et elle allait plus loin que la simple interprétation : elle exprimait les mots, elle les ressentait. C’est ce qui faisait que d’autres personnes s’arrêtaient devant le banc, captivé par cette petite rockeuse asiatique.

all my troubles seemed so far away
Now it looks as though they're here to stay
Oh, I believe in yesterday.

Suddenly, I'm not half to man I used to be,
There's a shadow hanging over me.
Oh, yesterday came suddenly.

Why she had to go I don't know she wouldn't say.
I said something wrong, now I long for yesterday.

Yesterday, love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away.
Oh, I believe in yesterday.

Why she had to go I don't know she wouldn't say.
I said something wrong, now I long for yesterday.

Yesterday, love was such an easy game to play.
Now I need a place to hide away.
Oh, I believe in yesterday.

Mm mm mm mm mm mm mm.

Quand elle eu finit la chanson, des applaudissements retentirent. Elle rougit un peu et se leva pour remercier le « public » en s’inclinant.

Invité

J'étais en train de déambuler nonchalamment, et si vous voulez mon avis c'est une double pléonasme : on déambule toujours avec nonchalance et ... j'en était l'incarnation même. Et forcément, qui dit pas de cours, dit pas d'uniforme, et ça, c'est vraiment le pied. Voilà comme on se retrouve à flâner les mains dans les poches, et les écouteurs vissés dans les oreilles. Et les regards désobligeants sur la tenue vestimentaire. Bienvenue au Royaume des Culs Pincés ! J'allumais une clope tout en marchant. Forcément, ma dégaine devait détonner dans le décor. Je ressemblais plus au "dark lord" de Detroit qu'au Alistair Galloway qui passait ses journées à moisir à St Jude. Autrement dit, une chemise à damier "ska" rouge et noire, ouverte, un t-shirt usé à l'effigie d'un groupe de rock, chapeau incliné sous un angle un peu mafieux, jean noir délavé, avec option chaîne, Doc Marten's à coque. Loin du chemise-cravate-pompes cirées (ou pas pour ce dernier point) du lycée.

Soudain j'aperçus un attroupement, un peu comme à Brooklyn autour d'un artiste de rue. La fibre artistique s'étendait jusque dans la cinquième ? Yeah ! Je m'approchais donc. Une fille qui jouait de la musique. Concert de rue ? Attention, Cinquième Avenue, les rockstar sont dans la place ! Je coupais ma musique et m'approchais un peu plus de la demoiselle. Belle voix, bon jeu... Beau tas de valises aussi. On débarque Mam'zelle ? Le morceau se termina rapidement. Quelques passants, les moins pingres parmi ces messieurs-dames les pincés du cul, jetèrent quelques dollars avant de partir. Je m'appuyais nonchalamment contre un poteau électrique et écrasais mon mégot contre ma semelle avant de le balancer dans une poubelle.

Beau jeu.

J'observais son style. Tout de noir et de clous vêtue. Jolie veste en cuir, qui devait bien peser son poids quand même.

Moi qui pensait que dans cette ville, les artistes se contentaient de Brooklyn, ça fait plaisir de voir que l'épidémie se propage. Si en plus, il s'agit de musique, c'est le top, ajoutai-je en riant.

Bon, elle risquait de me prendre pour un cinglé, et après ? J'ôtais mon chapeau et exécutais un petit salut artistique, et complètement barré surtout.

Alistair Galloway, dit "Jazz", bien que je sois plus versé dans le Rock. A qui ai-je l'honneur ?

Elle devait vraiment arriver, vu la tonne de bagages qu'elle avait.

Besoin d'un coup de main peut-être ?

Premier gars qu'elle rencontre ? L'allumé, le bouffon de service. Mouais, ça vaut mieux qu'un imbécile pédant.

Invité

Hide sourit en ramassant quelques dollars. Bon, elle aurait au moins de quoi s’acheter un bol de nouilles. Encore fallait-il en trouver. Elle s’apprêtait à s’attaquer à un autre morceau quand une voix lui fit lever la tête.

- Beau jeu.

La jeune fille rougit un peu et souri à son interlocuteur. Celui çi avait une élégance et une classe étonnantes et détonnait parmi tout les BCBG qui s’étaient arrêtés pour l’écouter. Elle gratifia les chaines et le t-shirt d’un regard approbateur

-Merci beaucoup, c’est très gentil

Un léger accent inaudible lorsqu’elle chantait trahissait ses origines mi coréennes mi japonaises.

-Moi qui pensais que dans cette ville, les artistes se contentaient de Brooklyn, ça fait plaisir de voir que l'épidémie se propage. Si en plus, il s'agit de musique

Il avait un joli rire. Son père disait toujours que les gens possédant un joli rire ne pouvaient pas être de mauvaises personne. Son sourire s’agrandit et elle répondit

-Rien n’arrête le rock !

Il risquait de la prendre pour une allumée du rock, mais n’était-ce pas ce qu’elle était au fond ? Et puis, qu’importait ce que les gens pensaient d’elle. Elle était ce qu’elle était, point. Le jeune homme ôta gracieusement son chapeau et la salua galamment.

*La classe !*

-Alistair Galloway, dit "Jazz", bien que je sois plus versé dans le Rock. A qui ai-je l'honneur ?

La plaisanterie la fit rire et elle répondit

-Hide Ishihara dite Hide .Enchantée de faire votre connaissance

Alistair détailla la montagne de valise à côté d’elle tandis qu’elle rangeait ses dollars bien mérités dans son porte monnaie Nirvana. Et oui, rock’n roll jusqu’au bout des…accessoires.

-Besoin d'un coup de main peut-être ?

-Oh…rien de bien grave…je suis juste sans domicile jusqu'à la rentrée des classes.

Elle regretta immédiatement de l’avoir dit. Il allait la prendre pour une sans gêne qui n’hésitait pas à demander l’asile au premier venu.

-Enfin, je vais me débrouiller hein…c’est pas grave…enfin, dormir à la elle étoile…c’est provisoire.

Et voila, elle s’était mise à bafouille comme une idiote. Youpi. Décidément, il devait la prendre pour une abrutie.

Invité

[HJ : Alistair est un peu fou sur les bords, il ne faut pas s'inquiéter]

-Merci beaucoup, c’est très gentil.

C'était surtout sincère. Enfin, ça aurait été du mauvais jeu, je ne serais pas resté. Elle sembla apprécier ma tenue. C'est sûr que ça coïncidait mieux qu'en costard.

-Rien n’arrête le rock !

Mais carrément !

Et rondement. Et rectangulairement... Et géométriquement. On ne peut rien contre le rock. God Bless America. Pour le moment patriotique, histoire de ne pas faire honte à l'oncle Sam. Ma petite blague a propos de mon surnom la fit rire. En même temps, c'était vrai que c'était stupide. Mais Jazz m'allait bien. Rock... Ça faisait plus badboy que ce que j'étais. Alors que Jazz, ça avait un petit côté loufoque et excentrique qui me collait bien.

-Hide Ishihara dite Hide .Enchantée de faire votre connaissance

Hide ? Ça sonnait japonais comme nom.
Hajimemashite. C'est ce qu'on dit, non ? Bon, désolé pour l'accent, je n'ai pas l'habitude de parler japonais... Et puis... je pense que c'est mieux de se tutoyer non ? J'aime pas trop qu'on me vouvoie. J'ai l'impression d'être un vieux pincé du cul.... Heu, aristo.

Hum. Moi et mon franc parler, atterris Jazz, on est à N-Y pas a Detroit. La demoiselle sortit un porte monnaie Nirvana pour ranger ce qu'elle avait gagné. Rock jusqu'au bout des ongles la petite dame. Le genre de personnes qui manquait au Constance-St Jude pour ajouter du piment.

-Oh…rien de bien grave…je suis juste sans domicile jusqu'à la rentrée des classes.

Ah, quand même. Ça pouvait être emmerdant comme situation. Elle ajouta que c'était pas très grave, qu'elle dormirait à la belle étoile.

La belle étoile, c'est un coup à se trouver en cabane. Bienvenue à New York. Mais... Si tu veux, en attendant de trouver mieux, on a une chambre d'ami.

Gentleman à ses heures perdues, on ne laisse pas une demoiselle dans la rue. Surtout avec des guitares. Question de principe, d'éducation et de galanterie. Bon, Tristan serait sûrement pas très heureux, mais vu qu'il bossait. En attendant, ça pouvait toujours dépanner.

Bon, c'est pas un cinq étoiles, mais ça a de la classe... Mon frère -je vis chez lui- est assez... Rock'n'roll aussi.

Drugs, Sex ans Rock'n'Roll oui... Yeah, génial le gars. Je te connais pas mais j'te propose de squatter chez mon frère. Si elle ne me prenait pas pour un gros barge, c'était un miracle. Je sortis mon paquet de clopes.

Tu fumes ? demandai-je en le lui tendant.

Invité

La belle étoile, c'est un coup à se trouver en cabane. Bienvenue à New York. Mais... Si tu veux, en attendant de trouver mieux, on a une chambre d'ami.

Cabane ? Que voulait-il dire ? Qu’elle allait finir dans une cabane ? Une petite cabane comme celle qu’elle construisait enfant au fond du jardin des amis qui avaient la chance d’en avoir une ? Bizarrement, son ton laissait deviner que ce n’était pas une bonne chose ; peut être voulait il dire que sa cabane ne lui procurerait ni confort ni hygiène. Et puis ou construire une cabane à New York. Ou trouver les matériaux ?

Si tu veux, en attendant de trouver mieux, on a une chambre d'ami.

Il lui proposait de l’héberger ? Comme ça , alors qu’il ne la connaissait pas ?
Un instant, elle eu peur. Et s’il était un pervers qui attirait les jeunes filles pour les… ? Impossible. Il avait un joli rire, c’était donc quelqu’un de bien.

-Merci beaucoup…je ne voudrais pas m’imposer ou vous déranger vous savez …c’est très gentil

Bon, c'est pas un cinq étoiles, mais ça a de la classe... Mon frère -je vis chez lui- est assez... Rock'n'roll aussi.

-Oh, je n’ai jamais mit les pieds dans un 5 étoiles alors…

Il devait la prendre décidément pour une abrutie totale, ou une …profiteuse qui utilisait son ennui pour profiter des honnêtes personnes. Quelle honte pour elle ! Si son père le savait…lui toujours si digne. Non, il ne fallait pas qu’il pense ça. Ils n’avaient échangé que quelques mots, mais elle s’était un peu attachée à ce jeune homme si élégant qui lui faisait penser à un de ces dandys de l’époque d’Oscar Wilde, élégants et nonchalants. Elle avait un authentique dandy devant les yeux. Quelle classe ! Elle le vit sortir un paquet de cigarette et lui en tendre une

Tu fumes ?

- Hélas oui dit-elle en souriant. Elle sorti de sa poche un briquet noir avec un flamand rose dessus et alluma la cigarettes. Elle poussa ensuite ses affaires des marches pour qu’il puisse s’asseoir.

-En fait, je viens de Corée. Je suis née au Japon, j'ai les deux nationalités Mon école est en partenariat avec une école ici qui s’appelle Constance Billard et je vais faire mes études ici. L’école devait me trouver un endroit ou loger mais…

Elle marqua une pause et sourit

-Ils m’on dit que, hors période scolaire ce n’était pas leur problème. Quelle bande de sales riches ! Ils se croient tout permit parce que leur compte en banque est supérieur au mien, c’est pas écœurant ? J’espère que les élèves ne sont pas comme ça dans cette école. Heureusement qu’il y a dans cette ville des gens bien, comme toi pour compenser !

Elle avait dit ça tut naturellement, avec un grand sourire enfantin qui lui dessinait des focettes.

-Au fait, tu sais, je te paierais un loyer hein ? Je ne voudrais pas profiter de ton hospitalité sans rien donner en retour. D’ailleurs, je vais te payer une avance !

Elle sorti sa guitare de son étuis et plaqua quelques accords. Elle savait ce qu’elle allait chanter

When you were here before
Couldn't look you in the eye
You're just like an angel
Your skin makes me cry
You float like a feather
In a beautiful world
I wish I was special
You're so fucking special
But I 'm a creep
I 'm a weirdo
What the hell am I doing here?
I don't belong here

I don't care if it hurts
I want to have control
I want a perfect body
I want a perfect soul
I want you to notice
When I'm not around
You're so fucking special
I wish I was special

But I'm a creep
I'm a weirdo
What the hell am I doing here?
I don't belong here

She's running out again
She's running out
She run, run, run run
Run

Whatever makes you happy
Whatever you want
You're so fucking special
I wish I was special
But I'm a creep
I'm a weirdo
What the hell am I doing here?
I don't belong here
I don't belong here.

Quand elle eut fini, elle ramassa l’argent que les passants avaient jetés et tendit l’intégralité à son logeur avec une petite courbette.

-Voila. Je te paierais ce que je te dois dès que possible, promis !

Invité

-Merci beaucoup…je ne voudrais pas m’imposer ou vous déranger vous savez …c’est très gentil

Si je te le propose, c'est que ça ne dérange pas. Mon frère est cool, et puis, ça ne se fait pas de laisser une jeune femme dormir dans la rue.

Surtout à New York, pays des Pickpockets heureux chez les têtes en l'air. On pouvait vous détrousser en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "oui". Enfin, selon les quartiers.
Elle ajouta qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans un 5 étoiles. J'éclatais de rire.

Moi non plus, mais je trouvais la comparaison sympa. répondis-je en souriant.

Encore que la maison de Tristan avait de l'allure. Forcément, il avait vu les choses en grands. Et pour son travail, il valait mieux pas qu'il vive dans un bouge sordide. Elle accepta ma cigarette et sortir un briquet noir avec un flamand rose dessus. Original. Elle poussa ses affaires pour que je m'asseye. Je sortis mon vieux Zippo, celui avec l'Union Jack à moitié effacé à force.

Sale habitude que de fumer, pas vrai ?

Je me souvenais bien de la première fois que j'avais essayé de fumer. On était sur les bords du lac Michigan, Tristan, Ulysse, Peter et moi. Les quatre Mousquetaires au complet. Je m'étais salement étouffé, et Peter n'avait pas fait mieux. J'avais juré que je fumerais jamais plus, sous les rires de mes deux frères. Je m'installais, bras posé sur les genoux. Détroit... Une autre vie.

-En fait, je viens de Corée. Je suis née au
Japon, j'ai les deux nationalités Mon école est en partenariat avec une
école ici qui s’appelle Constance Billard et je vais faire mes études
ici. L’école devait me trouver un endroit ou loger mais…

Oh, ça, c'est bon ! Ça va promettre. Surtout qu'elle ne ressemble en rien à n'importe laquelle des filles de Constance. Si un peu à Selena, mais pas du tout le même genre, je pense.

-Ils m’on dit que, hors période scolaire ce
n’était pas leur problème. Quelle bande de sales riches ! Ils se croient
tout permit parce que leur compte en banque est supérieur au mien,
c’est pas écœurant ? J’espère que les élèves ne sont pas comme ça dans
cette école. Heureusement qu’il y a dans cette ville des gens bien,
comme toi pour compenser !

Moi un type bien ? Je me mis à rire à nouveau.

Bienvenue à Constance-St Jude, à New York et dans le monde de l'Upper ! Et oui, dès qu'on aligne les zéros sur un compte en banque, on se croit au dessus de tout. Mais Montaigne l'a dit : "même sur le plus haut trône du monde, on n'est jamais que sur son cul." Malheureusement, beaucoup l'oublient à St-Jude et Constance... Enfin, du côté des filles, je ne peux pas dire grand chose... Mais c'est la course au trône.

Je m'amusais à souffler des ronds de fumée.

Je ne sais pas si tu as vu Gangs of New York ? Ben c'est à peu près pareil, à une échelle plus petite, et sans le côté gore. Il faut se méfier de tout et n'importe qui dans cette course. Enfin, moi je ne m'en préoccupe pas. Je roule ma bosse tranquillement.

En vérité, qui que soient le Roi et la Reine, j'étais bien décidé à être le Fou, le Bouffon, le Joker, n'importe qui pourvu que j'anime les choses... Elle avait un air enfantin, j'espérai pour elle qu'elle n'allait pas se faire happer dans la spirale. Quoi que, étant plutôt Rock, elle pourrait leur donner du fil à retordre.

-Au fait, tu sais, je te paierais un
loyer hein ? Je ne voudrais pas profiter de ton hospitalité sans rien
donner en retour. D’ailleurs, je vais te payer une avance !

T'es pas obligée...

Elle avait ressorti sa guitare et avait commencé à plaquer des accords avant que je n'ai eu le temps de plus protester. Creep de Radiohead. Bon choix de morceau. Je tapotai du pied en rythme tout en observant son jeu. Vraiment, elle était douée. Une fois les dernières notes envolées, elle ramassa l'argent et me le tendit.

-Voila. Je te paierais ce que je te dois dès que possible, promis !

J'étais vraiment gêné pour le coup. Je me grattais la nuque.

J'peux pas accepter. Non, vraiment, c'est proposé de bon cœur. Et cet argent tu l'as mérité.

Je n'avais pas besoin d'argent, même, avec Tris' j'avais pas besoin du job minable que je faisais pour gagner un peu d'argent de poche, ce qui me valait. Je réfléchis à toute vitesse tout en tirant de nouveau sur ma clope.

J'ai une idée ! m'exclamai-je avec un claquement de doigt. Tu me payes un café, on joue un peu ensemble tous les deux histoires de voir ce que l'autre à dans les doigts et ça fera le premier loyer !

Je savais que j'aurais du prendre ma guitare !

Invité

[sorry, très petit post, je me rattrape au prochain c'est promis!!!]

Quand Hide tendis l’argent à son futur logeur, il eut l’air gêné et elle eut peur d’avoir fait une gaffe. Peut être avait elle été impolie ? Peut être li en voudrait il ? Peut être considérait il son geste comme une insulte ? Surtout pas !!!

J'peux pas accepter. Non, vraiment, c'est proposé de bon cœur. Et cet argent tu l'as mérité.

« Mais je ne voudrais pas abuser de ta générosité ! Tu es vraiment très gentil avec moi alors que tu ne me connais pas, je voudrais te remercier !

J'ai une idée ! Tu me payes un café, on joue un peu ensemble tous les deux histoires de voir ce que l'autre à dans les doigts et ça fera le premier loyer !

« Super idée ! Et tu pourras m’expliquer un peu plus le concept course au trône parce que j’ai rien compris » ajouta t’elle en riant. Dans leur petit jeu de carte, est-ce que la place du joker est disponible ? Si oui, ce serait drôle d’arriver avec les cheveux teint en vert et le maquillage baveux, tu ne crois pas ? Je pourrais faire peur aux filles de riche !

L’idée la remplissait littéralement de joie. Du café, de la musique et quelqu’un de gentil voila un après midi réussi ! Combien d’après midi de ce genre avait elle passé en Corée avec sa petite bande ? Beaucoup …ils lui manquaient. Avec eux elle avait tout partagé, sa première cigarette, ses gouters, les ennuis, tout.

« Mais, euh…Tu connais un café dans le coin ? Parce que ej serais incapable d’en trouver un… »

Elle et son sens de l'orientation inexistant...ay ay ay elle collectionnait les défauts en plus des ennuis. C'était un miracle qu'il ne la prenne pas pour une personne ayant subit une lobotomie.

Invité

[c'est pas grave t'inquiète]

Elle sembla assez préoccupée par mon refus de prendre son argent. C'est là qu'on voit à quel point les cultures peuvent différer. Mais mon idée de faire un tour par un café sembla lui plaire.

Super idée ! Et tu pourras m’expliquer un
peu plus le concept course au trône parce que j’ai rien compris

Elle se mit à rire. C'est vrai que ce n'était pas toujours facile à comprendre, et qu'à force, on s'y perdait.

Dans leur petit jeu de carte, est-ce que la place du
joker est disponible ? Si oui, ce serait drôle d’arriver avec les
cheveux teint en vert et le maquillage baveux, tu ne crois pas ? Je
pourrais faire peur aux filles de riche !

Je ris franchement à cette idée. Ça aurait pu être sympathique, un nouveau Joker à la Heath Ledger. De quoi défriser ses demoiselles.

Mais, euh…Tu connais un café dans le coin ? Parce que ej serais incapable d’en trouver un…

Tu trouves ce que tu veux ici. On est à New York, au cœur du pays de la démesure, alors ça va du simple Starbuck au... plus recherché des cafés. Mais moi je préfère le convivial d'un Starbuck. Ça te branche ? Y en a un pas loin.

Mon idée fut adoptée, en plus, c'était vraiment pas loin. Je lui pris d'autorité, mais avec le sourire quelques sacs, et nous partîmes en direction du Starbuck le plus proche. On trouva une place là où toute la bagagerie ne gênerait pas. Un serveur vint prendre notre commande. Je choisis mon éternel Caramel Macchiato.

Du côté de la reine, je pense que la place du Joker est libre, mais je te préviens que quoi qu'il arrive, je suis celui de St Jude ! Autrement dit, je crois que je suis le seul gars qui ne souhaite pas être en haut. Peut-être parce que je suis pas un pur New Yorkais.

Je me mis à tapoter la table en rythme. Comment expliquer la course au trône ?

La course au trône... Disons que celui et celle qui arriveront à régner sur les établissements... Enfin, c'est une question d'orgueil je pense. Prouver qu'ils sont vraiment digne de prétendre à leur rang d'aristo... Être en haut des marches du MET. Ce genre de gamineries. Comme quoi, le fric ne fait pas tout.

Invité

Tu trouves ce que tu veux ici. On est à New York, au cœur du pays de la démesure, alors ça va du simple Starbuck au... plus recherché des cafés. Mais moi je préfère le convivial d'un Starbuck. Ça te branche ? Y en a un pas loin.

-Pas de problème !

De toute façon, vu ce qu’elle avait gagné, elle n’aurait pas eu les moyens de l’emmener ailleurs. Elle voulut tout d’abord protester quand il lui prit quelques sacs mais il ne lui en laissa pas le temps. Ils déambulèrent un peu avant de pénétrer dans le Starbuck. Hide lui désigna une table avec vue sur la rue qui lui permettrait d’admirer les passants. Elle avait toujours aimé voir les gens marcher pour la simple et bonne raison que cela vous renseignait sur la vie de la personne en question. Voyeuse ? Non mais curieuse très.

Un serveur vint prendre leurs commandes. Elle se contenta d’un petit chocolat chaud tandis qu’Alistair prenait un
Caramel Macchiato.

-Alors, la place du joker ?

Du côté de la reine, je pense que la place du Joker est libre, mais je te préviens que quoi qu'il arrive, je suis celui de St Jude ! Autrement dit, je crois que je suis le seul gars qui ne souhaite pas être en haut. Peut-être parce que je suis pas un pur New Yorkais.

-En attendant, ton gobelet fuis monsieur le joker !

Dit-elle en riant. En effet, son caramel lui dégoulinait sur le menton. Sans lui laisser le temps de bouger, elle entreprit de le débarbouiller avec une serviette. Tandis qu’elle limitait l’invasion du breuvage sur le visage de son interlocuteur, elle demanda

-Et la course au trône alors ?

La course au trône... Disons que celui et celle qui arriveront à régner sur les établissements... Enfin, c'est une question d'orgueil je pense. Prouver qu'ils sont vraiment digne de prétendre à leur rang d'aristo... Être en haut des marches du MET. Ce genre de gamineries. Comme quoi, le fric ne fait pas tout.

-Ca doit être drôle quand la reine sort de l’établissement et est confrontée à la vraie vie…je veux dire un monde ou elle ne contrôle pas tout, ou tout le monde ne lui cire pas les bottes…la vie quoi. Dis, c’est une impression ou les gens me regardent de travers ?

En effet, depuis le « débarbouillage » , plusieurs regards s’étaient fixés sur eux. Hide rougit légèrement

-Ils n’aiment pas ma tête ? Ou c’est une manie ici pour les gens de regarder les autres ?

Ses mains tremblaient un peu. Elle n’avait jamais aimé attirer l’attention même si son côté rock’n roll tentait à indiquer le contraire. Pour se détendre, elle concentra son attention sur son gobelet et le souleva pour trinquer avec Alistair

-A mon premier jour ici !

Invité

Entre temps, durant mes explications, j'avais fait une petit pause pour boire.

-En attendant, ton gobelet fuis monsieur le joker !

J'allais m'essuyer d'un revers de manche très classe, mais Hide me prit de court, et m'essuyant le menton avec un une serviette en papier, en riant. Tout en continuant avec ses questions. C'était quand même bizarre comme réaction. Mais bon, ma chemise au moins lui en serait reconnaissante.

-Ca doit être drôle quand la reine sort
de l’établissement et est confrontée à la vraie vie…je veux dire un
monde ou elle ne contrôle pas tout, ou tout le monde ne lui cire pas les
bottes…la vie quoi. Dis, c’est une impression ou les gens me regardent
de travers ?

Malheureusement, ceux qui sortent de Constance St Jude vivent le même genre de vie que durant le lycée. Né dans le fric, ils mourront dans le fric, sauf si jamais y en a un qui subit un revers de fortune. Mais tu les envoies... je sais pas moi, à Detroit, ils tiendraient pas deux jours...

Bon c'était peut-être exagéré, Maddy y avait tenu bon, ok, elle était tombé sur les deux meilleurs gars qui soient, autrement dit Peter & Moi... enfin, on va dire les moins pire, pas comme si on se trimballait une auréole, non plus.

-Ils n’aiment pas ma tête ? Ou c’est une manie ici pour les gens de regarder les autres ?

J'eus un sourire un peu narquois, avant de dévisager assez "méchamment" un gars qui devait nous fixer depuis cinq bonnes minutes. Il sursauta et tourna les talons, ce qui me fit rire.

Mais quel tocard... Je te rassure, ça ne vient pas de toi. Bienvenue à New York, la ville ou la vie privée n'existe pas. Ah, autre truc à savoir. Fait attention à ce que tu dis ou fait, ici, tout à des oreilles et des yeux... Gossip Girl est toujours à l'affût...

Ouais, bon, c'est comme ça qu'on se fait traiter de barbare et de bouffon en public, mais ça, c'est pas mon problème, si est barbare tout ce qui n'est pas 100% de l'Upper... qu'ils aillent voire ailleurs. On trinqua à son premier jour ici.

Invité

-Gossip girl ? C’est qui ? Une amie à toi ?

Décidément, Hide ignorait beaucoup de choses. Heureusement qu’Alistair lui expliquait tout, sinon, à la rentrée, cela aurait été une véritable catastrophe. Elle aurait enchaîné gaffe sur gaffe.

-Au fait, tu viens de Detroit, c’est ça ?

Ca avait du être dur pour lui de quitter sa ville natale. Même si Seoul n’était que la ville ou elle avait grandi (étant donné qu’elle était née à Tokyo), Hide avait eu beaucoup de mal à la quitter. En quittant Seoul, elle laissait ses amis, son père, son enfance, ses souvenirs…sa vie quoi. La tristesse vint se faire un nid au fond de ses yeux durant quelques minutes. Ils lui manquaient tous. Elle rentrerait sûrement à la maison pour les vacances …si elle se procurait suffisamment d’argent, ce qui risquait d’être un problème.

-Au fait, tu voulais faire de la musique non ? Tiens, dis-moi ce que tu penses de ça !

Elle sortit sa guitare sèche bleue, réaccorda quelques secondes et joua quelques notes bien connue.

-Smoooooke on the water…Mais je suis sure que t’as reconnu. Bon, maintenant un truc …euh…tiens, System ! ça devrait passer

Such a lonely day
And it's mine
The most loneliest day of my life

Such a lonely day
Should be banned
It's a day that I can't stand

The most loneliest day of my life
The most loneliest day of my life

Such a lonely day
Shouldn't exist
It's a day that I'll never miss
Such a lonely day
And it's mine
The most loneliest day of my life

And if you go, I wanna go with you
And if you die, I wanna die with you

Take your hand and walk away

The most loneliest day of my life
The most loneliest day of my life
The most loneliest day of my life
Life

Such a lonely day
And it's mine
It's a day that I'm glad I survived

Elle attendis quelques minutes avant de demander

-Alors ? A toi !

Invité

-Gossip girl ? C’est qui ? Une amie à toi ?

Ah oui, c'est vrai qu'elle venait d'arriver. je ris.

Gossip Girl n'est l'amie de personne. Personne ne sait qui c'est d'ailleurs. Elle raffole juste de tous les potins possibles et imaginables. Même si c'est infondé, elle y met son grain de sel, et ce n'est pas toujours très agréable.

Surtout pour certains. Après, fallait pas se mettre martel en tête non plus.

-Au fait, tu viens de Detroit, c’est ça ?

-Ouais. Autant le dire, ça n'avait rien à voir avec NY, ici, c'est celui qui a le plus de fric, le plus de contact qui est le mieux vu, là-bas, c'est plus.. ce que tu peux faire. En gros, plus tu prends de risques, plus t'as de la valeur. Un Fou ici est un Roi là-bas. Ou un Prince.

Si on faisait la moitié de ce qu'on avait fait à la maison ici, on devrait partir plutôt vite. Ce qui me manquait un peu quand même.

-Au fait, tu voulais faire de la musique non ? Tiens, dis-moi ce que tu penses de ça !

Elle commença a jouer Smoke on the water, avant de revirer pour jouer System, Lonely day.

-Alors ? A toi !

Superbe ! Vraiment.

J'attrapais donc sa guitare et tapotais le corps en cherchant ce que je pourrais jouer. Trop de morceaux à mon répertoire. Mon choix s'arrêta sur The Ghost of You. My Chemical Romance. Je vérifiais que je me souvenais des bons accords.

The Ghost Of You. Bon, je ne ferais pas mieux que Gerard May, hein.

Je commençais à jouer.

I never said I'd lie and wait forever
If i died we'd be together
I can't always just forget her
But she could try

At the end of the world
Or the last thing I see
You are
Never coming home
Never coming home
Could I ? Should I ?
And all the things that you never ever told me
And all the smiles that are ever ever...
Ever...

Get the feeling that you're never
All alone and I remember now
At the top of my lungs in my arms she dies
She dies

At the end of the world
Or the last thing I see
You are
Never coming home
Never coming home
Could I ? Should I ?
And all the things that you never ever told me
And all the smiles that are ever gonna haunt me
Never coming home
Never coming home
Could i? should i?
and all the wounds that are ever gonna scar me
for all the ghosts that are never gonna catch me

if i fall
if i fall (down)

at the end of the world
or the last thing i see
you are
never coming home
never coming home
never coming home
never coming home
and all the things that you never ever told me
and all the smiles that are ever gonna haunt me
never coming home
never coming home
could i? should i?
and all the wounds that are ever gonna scar me
for all the ghosts that are never gonna...

Je trouvais cette chanson magnifique, même si ça ne plaisait pas a tout le monde.

Invité

-T’es peut être pas lui, mais tu te débrouilles super bien ! Dommage que j’aie pas un piano sous la main, je préfère jouer Xjapan au piano, ça passe mieux.

Hide sourit. X japan était son groupe fétiche, ses idoles, ses dieux ses….il n’y avait pas de mots pour exprimer son adoration. De plus c’était hide qui lui avait donné envie d’être guitariste. Une sorte de modèle.

-Bon, c’est à moi de jouer…voyons…euh…Muse ! Unintended !

Elle attaqua tranquillement l’introduction. Une voix douce et pure sortit de sa george pour emplir le café de son chant mélodieux. Les clients interloqués se retournaient et contemplaient cette asiatique étrange. Son visage s’était transformé, il semblait plus doux, plus beau. Comme si la demoiselle ôtait sa carapace le temps d’une chanson. Dans les aigus comme dans les sons graves, sa voix gardait une fluidité parfaite. Sa professeures de musique aurait étét fière, sa performance était incroyable.

You could be my unintended
Choice to live my life extended
You could be the one I'll always love
You could be the one who listens to my deepest inquisitions
You could be the one I'll always love

I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken pieces of the life I had before

First there was the one who challenged
All my dreams and all my balance
She could never be as good as you

You could be my unintended
Choice to live my life extended
You should be the one I'll always love

I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken pieces of the life I had before

I'll be there as soon as I can
But I'm busy mending broken pieces of the life I had before

Before you