Beuverie en début d'après midi [libre]

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Je m'appelle James Hector Buchanan, et aujourd'hui encore, je vais mettre mon foie en danger. Je n'ai que 18 ans, et ma vie est déjà toute tracée. Entrée l'année prochaine à Columbia ou à Fulham, mariage à la fin de mes études avec une fille de Boston, à la cathédrale Saint Patrick avec paparazzi, journalistes et télévision. Escales à Monaco, Dubaï et Buenos Aires, histoire d'apprendre à détester ma femme. Puis deux gosses. Un garçon et une fille, je ne choisirais même pas leurs noms. Une villa dans les Hamptons, un duplex dans le Lower, puis un hôtel particulier dans l'Upper, pour me récompenser de mon avancée professionnelle. Je serais banquier, puis directeur d'une succursale du groupe financier de mon père, à Londres ou à Shanghai. Ensuite, le poste peut être de conseiller du maire, ou consultant indépendant. Sénateur, puis vers mes 47 ans, j'accéderais certainement à la Maison Blanche, comme conseiller du Président, ou peut être même président. La fin de la course. La retraite, et à la mort de mes parents, la Libération. J'aurais gaspillé trente années de ma vie à suivre leur exemple, à exécuter leurs ordres, et respecter leurs indications. Avec un peu de chance, mes enfants ne se seront pas suicidés, et ma femme ne me trompera pas.
Et j'aurais raté ma vie.

Voilà pourquoi, alors que je sèche le cour de philosophie, je suis sur un banc à deux pas de la prestigieuse école Saint Jude, à me saouler la gueule avec du whisky hors d'âge volé à mon père. Parce que cette année est la dernière année de ma vie, de ma vraie vie, celle où j'avais encore le droit de décider de mes actes. A la fin de cette année, tout sera terminé, je ne deviendrais qu'une chose, un projet d'avenir. Je n'existerais plus.

J'observe les lycéens qui courent à côté de moi. Pressés d'avoir de bonnes notes, de monter dans les classements, de faire jouer la concurrence. Je les observe porter des robes hors de prix, des costume taillés sur mesure, faire valoir leur noms de famille comme des cartes de transports : qui aura la meilleure place. Et j'aime bien.
Le monde qui entoure l'Upper East est dangereux, peuplé de cas sociaux, de gens à problème, de personnes qui boivent de l'alcool bon marché, de jeunes filles prêtes à se faire engrosser, de non respect des règles morales. Ce monde me dégoûte. A choisir, je préfère la voie que l'on m'a tracé.

Mais ce n'est pas ce que je veux, qui se préoccupe de toute manière, des volontés d'un jeune de mon âge ? Alors, assis sur ce banc, en face de Central Park, je regarde les gens courir, comme des fous, en me disant que dans quelques mois j'aurais ma propre limousine, et mon propre chauffeur...

[HJ : n'hésitez pas à intervenir, histoire de rencontrer mon perso^^]

Quelle belle journée!! Rien de tel que de s'assoir près du lycée a le regarder en se marrant et en fumant, tout , sauf du tabac pure ! Si seulement la principale le voyait? Sa serait assez drôle surtout la tête désespérée de sa tante quand elle serait convoquée! Alala la principale... Elle est plutôt pas mal dans le fond? Mais bon lui faire des avance ne lui apporterai rien. Sinon quelques ennuis mais il en avait déjà pas mal!! Tiens là-bas un ennuis assis sur un banc!! James ! Quelle personne exécrable!! Il a vraiment rien pour lui!! Et il pense qu'il est aimé!! Quelle bonne blague! Qui aime les fils de Bourges qui ne font que nous piqué nos job? Pas Billy en tout cas! Lui ceux qu'il aimait c'est la Weed, rien a voire avec James! Lui il sert à rien et elle lui faisait beaucoup d'effet ! Si seulement c'était une fille ?

*Tiens la principale regarde par la fenêtre! Si j'allais voir James? Quel est ce regard qu'il me lance? Il doit se dire: " Tiens un beau gosse? ça change de mon reflet dans le miroir!"*

Billy s'avança vers James, lui pris ça bouteille de Whisky!! Pfff, aucun respect ses Bourges!! Il ne vont pas en cour et se saoule la gueule!! Billy au moins il va au contrôle, enfin là plupart pour pouvoir avoir des bonnes notes!! Alors que James est plus souvent bourrer que en train de bosser!!

Alors mon chou?. tu t'es rendu compte qu'il y avait des gens qui mourrait de faim dans le monde et tu t'es rendu compte que toi tu n'étais qu'un égoïste de Bourges?

*Alala... Quelle beauté que l'énervement sur le visage d'une personne méprisée! *

Non mais regardez moi ça. Tout ce beau monde qui se pressait aux portes de St-Jude dans l'espoir de cirer les pompes de tel ou tel prof, de monnayer un A avec la jolie prof d'histoire de l'art. Et ces filles qui patientaient leurs amants prédéfinis près des grilles, perchées sur leurs talons hauts hors de prix: Manolo, Jimmy Choo, Louboutin, le tout rehaussé de robes assez courtes pour que l'on voit une grandes partie de leurs jambes interminables mais pas trop pour ne pas paraître vulgaire. Et sans aucun doute, elles ne l'étaient pas. Kane ne pouvait qu'apprécier ce spectacle. Pourquoi se priver, elles faisaient tout pour attirer son regard ? La preuve, en arrivant sous un saule une petite brune au minois angélique, aux grands yeux bleus et aux yeux gris lui sourit et passa devant lui en accrochant son regard d'un air aguicheur. Le brun ne put s'empêcher de sourire mais continua son chemin, les mains dans les poches de son pantalon noir. "Hey", lui murmura la fille avant de s'éloigner vers son groupe d'amies qui ne manquèrent pas de glousser à son arrivée. Kane ne se faisait pas d'illusions. Le Bal de la saint-Valentin approchait, et chaque année c'était la même chose... Sa dernière année ici. Ensuite, il devrait se battre avec ses parents pour échapper à Yale, la fac ou ils voulaient le voir aller depuis sa plus tendre enfance. Mais il n'irait pas. Il ne souhaitait pas faire partie de ces gens riches et populaires pour leur compte en banque qui réussissaient dans la vie grâce à leurs relations. Il voulait tracer sa route, faire ce qui lui plaisait, et non ce qui plairait à ses parents. Alors il irait à New York University. Et après ? Il n'en savait rien. Quelle importance ?

Seul le présent importait, et ces deux jeunes hommes sur ce banc accompagnés d'une bouteille de whisky et d'une cigarette qui ne devait pas contenir que du tabac pur... il les reconnut. Le Billy, le roi des Rebels, ces vétérans de la débauche et du "je ne suis pas d'accord", apostrophait James, cet arrogant issu d'une famille pleine aux as, assis comme un roi sur son trône sur un simple banc, observant l'agitation de la rue. Kane s'approcha. Les cours aujourd'hui ne l'intéressaient pas. Et cela semblait être le cas de James et Billy. Il s'approcha d'eux.

Bien le bonjour. Billy, je me demandais un truc...

Il s'assit aux côtés de James sans demander la permission. La permission de poser son cul quelque part, et puis quoi encore ? Il se tourna vers le jeune rebel aux yeux bleus, une expression neutre sur son beau visage. Une mèche rebelle barrait son front, son regard ne laissant paraître aucune émotion vint parcourir le visage de Billy. Il était maitre de lui et aujourd'hui étant un bon jour, il avait bien le droit de s'amuser un peu. Il reprit, un vague sourire perlant sur ses lèvres.

La saint-Valentin approche. Tu crois que Sarah sera libre ? Je serais ravi de l'accompagner, cette fois encore... Si tu vois ce que je veux dire... Enfin libre ou pas, de toute manière...

Kane faisait référence à l'an dernier, ou il avait lâché sa cavalière pour rejoindre la sœur du jeune homme... Sur le toit. Une ravissante nuit, ou scandales et amour avait régné en maitres. N'ayant jamais vraiment parlé au jeune homme, il attendait de voir comment il réagissait, quelles étaient ses relations avec sa sœur. Il était simplement curieux. Son sourire s'étira lentement, sans pour autant laisser paraître une émotion particulière. Billy pourrait l'interpréter comme bon lui semblait. Le brun se tourna vers son voisin de banc, lorgna la bouteille de whisky, tendit une main inquisitrice dans sa direction, comme une demande implicite à l'avoir quelques instants.

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Ils s'étaient assis tout les deux à cinq centimètres de sa royale personne. Les rustres en ce pays n'avaient plus aucun respect. Pauvre Amérique. D'abord Billy, le roi des rebelles du Lycée, qui pensait que le cuir pouvait se porter hors des soirées privées. Il lui avait prit la bouteille des mains, l'air autour de lui puait l'herbe. Une herbe qui d'ailleurs semblait d'excellente qualité. Au moins il avait bon goût, à défaut de bien s'habiller.

Alors mon chou?. tu t'es rendu compte qu'il y avait des gens qui mourrait de faim dans le monde et tu t'es rendu compte que toi tu n'étais qu'un égoïste de Bourges?

Comment ça ? Il y a des gens qui meurent de faim dans le monde ?!

Il avait dit cela avec un ton mêlant étonnement et provocation.

Je ne pensais pas...

Puis sur un ton beaucoup plus sérieux, peut être un peu agressif :

La faim dans le monde ne m'importe que peu, et être bourge est une gloire que peu ici savent apprécier... Cette école a bien besoin d'autorité.

Il pensa, un instant, à la diriger, à y imposer sa vision. Finies les mèches rebelles, finis les costumes mal mis, finies les cravates lâches. Il verrait Saint Jude entrer dans une ère d'excellence. Il y règnerait... L'Aristocratie reprendrait son droit sur l'Upper East. Voir les mecs comme Billy, "les rebelles", s'écraser devant lui procurerait un sentiment merveilleux... Mais avait il les épaules nécessaires ? Et puis, il lui fallait un reine. JFK avait eu Jackie, Sarkozy avait Carla, Charles avait Camilla : le petit peuple de Saint Jude devait l'envier et s'identifier à lui. Ainsi établissait on durablement une couronne ! Il pensait à cela, et vint Kane... Une vague d'excitation monta en James. S'il trouvait, au minimum Billy intéressant, Kane c'était tout autre chose. Certainement parce qu'il était le "fantasme" de tout le lycée. Peut être aussi parce que James avait de plus en plus de mal à nier l'évidence : les filles c'était cool, mais les mecs aussi. Il l'entendit parler du Bal. Ah, la Saint-Valentin, bien sûr. Kane selon toute vraisemblance voulait inviter une fille, et cela se terminerait, comme l'an dernier, n'en pas douter. Et cette pute de Gossip Girl n'aurait aucun mal à répandre la nouvelle.

Bonjour Kane, dit il d'une voix morose.

Celui çi lui tendit la main, non pas pour le saluer, mais pour prendre sa bouteille... James ne put évidement refuser et la lui tendit.

De toute manière, il voyait très mal Kane ou Billy dans une robe de bal, et encore moins en costume de règne.

James était vraiment stupide, la faim dans le monde ne l'importait vraiment pas! Et dire que bientôt il gouvernera le pays, que va devenir le monde!? Heureusement Billy sera là et il fera une révolte et il coupera la tête de James. Bizarrement cette vision le fit sourire! Billy ne savait pas qu'il avait un côté sadique! Régner sur le monde.... Quel fantasme!!

Kane arriva vers eux. Ce gars là n'est pas mieux que les autres, toujours a faire le gentil mais qui te donne des coups par derrière! L'année précédente, il avait larguée une fille le soir de la Saint-Valentin pour Sarah, sa sœur ! Pour Sarah c'était pas grave, elle avait même appréciez la soirée, mais pour la jeune fille, Billy avait du la consolée! Y repenser le fit sourire! Comment s'appelait-elle déjà? Pfft... Aucune idée ! Mais bon qui serait sa cavalière cette année!? Billy aimait bien ces soirées ! Et pourquoi il n'y irait pas avec un homme? Rien de mieux pour ce faire remarquer par Gossip Girl!! Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait des beaux sujets sur lui!! Mais il lui faudrait trouver l'homme pour l'accompagner! Tiens Kane reparle de l'année dernière! Ça doit être sa dernière aventure avec une fille qu'il a eu! Celle de Billy été daté d'il y a 2h dans les toilettes avec.... Aucune importance! Kane se posa à côté de James! Quelle ironie du sort que de se retrouver là assis sur un banc avec les deux être les plus méprisables du lycée.

Ma sœur est prise désolé mais si tu veux tu peux venir avec moi? Je connais aussi bien que Sarah le chemin vers le toit!

Le dégout sur le visage de Kane le fit rire!! Il était vraiment étroit d'esprit! Il se souviens d'une fois ou il avait dit à une fille que Kane était gay, bien sur elle l'avait tout de suite dis à Gossip Girl. Le lendemain Kane ne se montra pas au lycée, coïncidence ou grosse honte? Personne ne l'avait su.... En tout cas ça avait bien fait rire Billy! Il récupéra la bouteille de whisky dans les mains de Kane et bu une petite gorgée.

Tu porteras une belle robe qui te mettra bien en valeur! T'es pas d'accord?

Billy remarqua alors que James dévorait des yeux Kane. Cette situation devenait très bizarre.

Quel Bal ! Sarah, la superbe soeur de Billy, avait presque tout pour plaire... Si ce n'était son triste lien de parenté avec de type. Ce rebel qui pensait avoir le monde à ses pieds alors qu'il avait à peine ses chaussures. Ridicule. James avait bien plus de classe, même si son côté arrogant l'agaçait. Le bourge par excellence, qui ne s'en cachait pas, et qui finirait sûrement sénateur ou une connerie de ce genre. Imbécile superficiel. Mais Kane aimait s'intéresser aux gens, aimait intéresser les gens. Billy et James étaient des cas, totalement opposés, mais particulièrement intéressant. Au moins, il ne risquait pas de s'ennuyer. James lui tendit la bouteille de bonne grâce et il surprit un regard qui l'intrigua. Car il connaissait ce regard. Le beau Kane, qui ne manquait pas de faire retourner les filles sur son passage, connaissait ce regard pour l'avoir vu bien plus d'une fois dans sa vie. Parfois il en profitait, jouait le jeu. Mais là... Là c'était James, et ça changeait tout. Il haussa un sourcil, l'air dubitatif avant de secouer la tête -très légèrement- avec l'impression que le monde ne tournait décidément pas rond. Les deux garçons parlaient de la faim dans le monde. La faim dans le monde, non mais franchement.

Ma sœur est prise désolé mais si tu veux tu peux venir avec moi? Je connais aussi bien que Sarah le chemin vers le toit!

Kane prit un air dégouté, ce qui fit rire Billy. Que leur arrivait-il, à tous ? Quitte à être gay, il choisirait sans doute James. A vrai dire, il était persuadé que s'il n'était pas aussi hautain ni prétentieux, il serait en bonne voix pour lui voler la place du "fantasme lycéen". Kane regarda alternativement James, puis Billy, puis James, une moue dégoutée sur les lèvres.

Vous êtes bizarres ! Chacun fait ce qu'il veut de son cul, mais je vous préviens, vous avisez pas de toucher au mien.

Billy avait fait une remarque sur une robe. L'an dernier, l'imbécile avait colporté dans le lycée une histoire comme quoi Kane serait gay. Kane, gay... On aurait tout vu. Les hommes, il les voyait uniquement en concurrent potentiels -pour les plus méritants- et non pas comme du gibier à mettre dans son lit. A la différence du jeune Stones, qui lit, allait se fourrer n'importe, au risque de se chopper il ne savait quoi d'une inconnue. Tiens, n'était-ce pas lui, il n'y avait pas deux heures, qu'il avait entendu dans les toilettes ?... Pas impossible. Ce n'aurait été ni la première fois ni une grande surprise. Le brun reprit une gorgée de whisky, savoura le liquide âpre qui coulait le long de sa gorge. Un délice.

T'inquiète pas, j'ai pas besoin que ce soit officiel pour avoir ta sœur avec moi sur le toit...

Visiblement, le jeune rebel ne semblait nullement gêné qu'il ait embarqué sa sœur en haut d'un immeuble dans le seul but de passer... quoi, dix minutes avec elle ? Ah pardon, c'était son lot quotidien, à lui. Et James ? Kane se tourna vers lui, lui rendit sa bouteille à moitié descendue. Il lui en faudrait plus pour être soul, mais c'était bon quand même. Il s'adossa plus confortablement au banc, se disant qu'il devait y avoir là un bien drôle de spectacle devant le lycée.

Et toi James, une demoiselle en vue pour la Saint-Valentin? Ou un garçon, qui sait.

Il sourit, haussa de nouveau un sourcil. Était-il assis en compagnie de deux jeunes hommes gays ? Ce serait... Amusant. Les chauffer pour rigoler. Stop ! Il toisa le jeune brun, cet aristo dont il ne savait presque rien, hormis des dires qui semblaient malheureusement véridiques. Enfin.

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Et voilà Billy en train de draguer Kane. Si la situation n'avait pas été si...glaucque, il en aurait rigolé. Mais Kane avait sorti une phrase troublante qui inquiéta James...

Et toi James, une demoiselle en vue pour la Saint-Valentin ? Ou un garçon, qui sait.

Un garçon ?

James prit un air dégoûté. Il allait régner sur le lycée le plus chic de tout New York, donc du monde. Ce petit con de Kane risquait bien de tout foutre en l'air. Les rumeurs il avait donné... Même si il n'y a jamais de fumée sans feu.

Pauvre Thompson, as tu pensé une seule seconde que je pourrais m'intéresser aux mecs ? Peut être même un mec comme toi ?

Il éclata de rire. Un rire faux. Sans aucun doute Kane était intéressant. Mais Kane, comme Billy, ne pouvait porter une tiare, ou encore une superbe robe Chanel. Et il s'agissait hélas, des deux éléments essentiels pour accéder au pouvoir. Sans parler qu'il s'agissait là de deux concurrents. Billy était de ceux qui n'avaient en tête que faire la fête, baiser des filles dans des chiottes insalubres lors de concerts punk-rock. Des aficionados des 80's. Un rebelle dangereux qu'il n'hésiterait pas, quand il serait gouverneur, à mettre en taule pour trouble au Bon Sens Public. Enfin, telle était l'image qu'il rendait. Sombre image. Kane était pire. Discret mais dragueur, avec un casier maigre comme tout sur Gossip Girl, hormis ses quelques frasques féminines qui ne faisaient hélas plus recette... Il y avait bien cette accusation d'homosexualité, oubliée depuis, tant son palmarès atteignait des sommets. Mais atteindre des sommets ne suffisait pas dans les environs. Encore fallait il s'y accrocher et massacrer à coup de Louboutin ou de chaussures milanaises touts les prétendants qui s'y aventuraient.

A n'en pas douter ni Kane, ni Billy n'en avait la carrure.

De ce lycée sortait les prétendants pour Yale, Harvard, Oxford et Cambridge. S'ils étaient malchanceux ils finissaient à UCLA ou encore à suivre des cours de rattrapage à la Sorbonne. Au moins soixante pour cent des garçons de ce lycée finiraient à la tête de multinationales ou hauts fonctionnaires. On formait ici l'élite. Donner une hiérarchie, apprendre à ces gamins sans cervelle ce qu'était la vraie vie, les préparer au pouvoir, tel était son rôle. Il forgerait les États-Unis de demain...autant dire le monde.

En attendant il voyait sa bouteille, son seul et unique espoir de tenir dans ce monde si rude, s'échanger de mains en mains, passant des rebelles aux inconnus. Alors que Billy l'a passait à Kane, une énième fois, il saisit la bouteille au vol et grogna :

Laphroaig 1987, les jeunes. Je vous aime bien - ce qui est vite dit - mais il va me falloir du courage pour diriger ce lycée.

Il but une gorgée, et jeta un coup d'œil derrière lui. Deux gamines discutaient, enrobées de serres têtes de toutes les couleurs. Il était temps que cela change...

Mais tu as raison sur un point, Kane. Je dois aller ce foutu bal accompagné.

Qui donc allait pouvoir l'accompagner ? Il pensa immédiatement aux deux abrutis qui l'entouraient. Idée stupide, il refoula ses envies. Nécessité première dans toute bonne campagne politique : maîtriser les médias. Viendrait ensuite le maniement des foules, ce qui irait très bien avec une soirée Champagne et Sénateurs à la boutique Cartier. Ensuite il faudrait modeler les opinions, en diffusant quelques scandales sur ses adversaires. Une IST pour Billy, une sex-tape pour Kane. Les gosses de l'Upper East ont tout de même des limites. Gossip Girl s'en chargerait très bien, elle ne servait qu'à cela. Un don de son père pour une nouvelle bibliothèque portant le nom de Buchanan impressionnerait les gens. Ensuite "du pain et des jeux" : soirées distinguées avec un brin de folie, comme sur un bateau sur l'Hudson pour la soirée d'Hiver. La Première Dame emmènerait les filles de Constance. Quelques tortures, sur les paumés, histoire d'instaurer l'idée d'une "Hierarchie Juste", mais qui, comme toute hiérarchie ne le serait pas. Et puis, l'acte final, la constitution de dossiers sur chacun des élèves de ce maudit lycée...

La lutte promettait d'être sanglante, mais quel intérêt cela aurait il s'il n'y avait pas de sang ? Autant débuter immédiatement.

Et dis moi Billy, tu es au courant que Kane a sauté ta sœur quand même ? Parce que je serais toi, je ferais tout pour l'empêcher d'aller le retrouver pour la Saint-Valentin. Elle a déjà une sale réputation...

La menace était claire, méfies toi de Kane, la réputation de ta sœur est en danger. Et Gossip Girl était connue pour ne pas faire de cadeaux...

*Qu'est-ce que Billy allait manger ce soir? Un truc simple, peu-être ....*

Billy c'était mis à rêver, la conversation ne intéressait pas.... Il se contentait de hocher la tête lorsque Kane ou James se tournait vers lui... Ils ne les intéressaient pas! Et puis leurs conversation était nulles, elles ne tournaient que autour d'eux. Les petits pic que lui lancaient Kane sur ça soeur ne le touchaient pas! Si seulement il savait qu'elle était privée de sortie.... Tout ça pour avoir brûlé la robe de soirée de sa tante qu'elle devait porté le soir même. En même temps elle avait bien fait de la bruler... Cette robe verte avec de la dentelle rouge et orange ne ressemblait à rien.... Personne de normal oserai porter ça... Mais bon Sarah ne l'avait pas fait exprès! Elle essayer juste d'allumé une de ses cigarettes avec un des briquets cassé qui trainaient dans sa chambre. Ce dernier avait explosé et BOOM adieu la robe. Les robes aujourd'hui sont vraiment vite brulée.

Lalalala!!

Avec qui aller au bal? Quelle question énervante!! La saison de la Saint-Valentin était aussi celle des pluie de sms. Chaque matin à son réveil, Billy en avait au moins une quinzaine. Tous semblable et sans réponse de la par de Billy : " Salut ! ça va depuis le temps, On était bien ensemble tu te souviens? on devrais remettre ça! Tiens t'es au courant qu'il y a le bal bientôt, il me faudrait un cavalier.... " Inutile.... Billy acceptait les invitation au bal par sms. Mais pas les blabla sur le bal qui veulent dirent "INVITE MOI!!!" . Si jamais une fille, ou un gars bien sur, lui faisais une demande claire. Un oui serait tous de suite rendu! Mais les hommes sont trop coincé pour s'avouer gay ou bisexuel. Et les filles aurait peur de perdre leur honneur et de passer pour des filles faciles ou désespérée. Billy aimait les filles entreprenantes! Ils se souviens alors de Alice, une fille qui l'avait embrasser lorsqu'il avait 9 ans . C'est la seule fois ou il fut amoureux. L'amour banal ne l'intéressaient pas, les plans à trois ça, sa l'intéressait. Hum.... Un sorte de jeu de drague c'était instauré entre Kane et James... Pourtant Billy pensait Kane hétéro! Bien sur tout le monde savait mais personne ne l'osait le dire que James avait de très grandes attirance pour les gars. Surtout pour Kane apparemment....

Bon les hommes, c'est pas que tenir la chandelle ne m'intéresse pas mais bon.... Mais j'ai autre chose à faire! Comme me trouver un hom... quelqu'un pour m'accompagner au bal!

*La surprise doit rester surprise!*

J'ai hâte de vous voir tout les deux ensemble!! Surtout ta belle robe Kane! Et compte pas trop sur ma sœur... Enfin... fait ce que tu veux...

Billy s'en alla et croisa la principale qui apparemment venait les voir!

C'est inadmissible!!! Billy Stones!! Que faisiez vous avec Mr. Buchanan et Mr. Thompson avec une bouteille d'alcool pendant les cours? Je réussirait à obtenir votre renvoi!!

Moi? avec ses deux là? Il faut arrêté le shit Madame! Jamais je les fréquenteraient!! Mais vous....

Garder vos propos pour vous!!

Par contre j'ai effectivement bien vu James et Kane sur un banc... Il préparaient un mauvais coup à mon avis!

Billy s'en alla vers le self... Il réussirait peu être a trouver un petit truc à manger malgré l'heure....

Sincèrement, la pauvre Sarah Stones était à plaindre. Dire que quoi qu'elle fasse, se faire sauter par n'importe qui, faire n'importe quoi n'importe où, son frère n'en avait strictement rien à cirer. Kane soupira, secoua la tête et leva les yeux au ciel, tout ce la en même temps. Pas que cela le touchait d'une façon ou d'une autre. Bien sûr, elle n'était pas du même monde que ce crétin de Billy. Mais elle restait sa sœur, et ce lien du sang le dégoutait. Bien, il partait. Bon débarras. Il disait avoir hâte de les voir ensemble au bal, et ajouta qu'il ne voulait pas tenir la chandelle. S'il y en avait une à tenir, et Kane savait bien que non. Du moins il l'espérait, pensa-t-il en jetant un regard sans émotion à son seul voisin. Ce dernier lui avoua qu'il avait raison sur un point: trouver une cavalière pour le bal du Cotillon. Un silence s'ensuivit, durant lequel James devait réfléchir à une digne candidate.

Essaye toujours avec Billy, je suis sûr qu'il serait ravi ! Ou avec sa sœur, qui sait.

Un sourire étira un coin de ses lèvres, tandis qu'il regardait la rue d'en face, ou un groupe de filles lorgnait dans leur direction. Un blondinette se retourna et lui adressa un sourire auquel il ne répondit pas. James n'avait qu'à traverser la chaussée, à user de son charme et à en choisir une qui lui conviendrait. De la simple marchandise. Constance était le lieu rêvé pour trouver une cavalière digne de ce nom, et pour faire bonne impression. Après tout, il y avait peu de gens de la plèbe dans des lycées aussi chers ! Perdu dans ses pensées, il en fut tiré par l'arrivée de la principale. Loin déjà, Billy semblait rayonner de satisfaction, et pas besoin de voir sa tête pour le deviner. Sa démarche et le fait qu'il s'en soit tiré sans une égratignure en témoignait.

Messieurs, je vais vous demander de me suivre dans mon bureau. Un témoin prétend vous avoir vu en train de boire de l'alcool au sein même de l'établissement, c'est inadmissible !

Kane se leva, fut secrètement ravi que James fut en possession de la bouteille d'alcool et non lui, comme quelques instants auparavant. Il se racla la gorge, fit un sourire volontairement charmeur à la principale, qui était mince et jolie, comme il convenait dans un lycée privé, et prit la parole. La principale était nouvelle, sans expérience, il la manipulerait sans mal, tout comme Billy l'avait fait avant lui.

Bonjour madame. Si par témoin vous entendez Billy Stones, ce n'est pas étonnant, étant donné qu'il était en notre compagnie. Par ailleurs, vous n'auriez pas du le laisser filer, si ce n'est pas en notre compagnie, il est sûrement allé se siffler une bouteille de whisky...

La principale fronça les sourcils, partagée entre l'envie de croire aux propos sans fondements de Billy, ou à ceux de Kane, qui était vraiment un gars bien, d'après ce qu'on lui avait dit. Il continua.

Et, si vous devez punir quelqu'un, James Buchanan ici présent à tenté de me vendre de la drogue. Je crois n'avoir rien à ajouter. Sur ce, bonne journée.

Les mains dans les poches de la veste de son uniforme, Il s'éloigna, laissant James seul avec la principale. Celle-ci tenta sans conviction de le retenir. Elle était déjà conquise par ses belles paroles. Kane ne se faisait pas d'illusion, le jeune homme qu'il avait laissé sur le banc ne se ferait pas avoir non plus, et chercherait sûrement une vengeance. Mais il était préparé. Il sourit, repartit vers le lycée ou il croiserait sûrement quelque connaissances.

Invité

James ne savait pas que derrière lui, se déroulait l'évènement qui allait changer son existence et le rendre paranoïaque, maladif, et meurtrier.

La principale était là. Elle venait de vilipender le pauvre Billy qui s'était enfuit dans les toilettes sans doute pour sa masturbation quotidienne... Et évidement, Kane avait été plus rapide et plus loquace que lui - mais Kane n'avait pas autant bu que lui - et l'avait devancé. Elle demandait des explications, James, le dos tourné, assis sur le banc, commença à paniquer. Il fit une rapide prière en espérant qu'elle soit entendue, et que Kane ne balance rien sur lui... Hélas, la voix si sensuelle du beau mâle résonna :

Et, si vous devez punir quelqu'un, James Buchanan ici présent à tenté de me vendre de la drogue. Je crois n'avoir rien à ajouter. Sur ce, bonne journée.

Sous le choc, James lâcha la bouteille de whisky qui s'éclata sur le bitume dans un grand fracas... Ce salopard de Kane s'en tirait sans rien, comme Billy ! James, dans un fusionnement de whisky hors d'âge, de pensées lubrique et de haine, imagina immédiatement comment trafiquer les freins de la limo de Kane. Il faillit éclater de rire quand, dans sa douce folie, il le voyait se noyer dans l'Hudson...

JAMES HECTOR BUCHANAN !

Comme un soldat, James se leva, raide comme un piquet.

Est il vrai, dit la principale sur un ton assassin, que vous avez tenté de vendre de la drogue à Mr Thompson ?

Des gens s'attroupaient, tout autour de lui, à quelques mètres de distance. Une fille avait sortie son portable et filmait la scène. La Principale était furieuse, sur son front, une veine palpitait, menaçant d'exploser... James tenta de s'expliquer, mais l'alcool aidant, il ne réussit qu'à bégayer quelques mots...

Inutile, coupa t elle. Vous puez le whisky à plein nez... Ceci est inacceptable ! Il est évident que vous ne méritez pas Saint Jude. Vous êtes renvoyé, le Conseil de Discipline statuera sur votre cas. En attendant, allez chercher vos affaires, et ne reposez plus les pieds ici.

Il y eut un "ho" de stupeur. Rares étaient les renvois aussi directs, mais la sanction était à la hauteur de la faute... Du moins, de la prétendue faute. James chancela un instant, mais comprenant que la Révolution avait débutée, et que le peuple de Saint Jude et de Constance allait se régaler du sang du prétendant au trône, il garda un semblant de dignité.

La guerre n'était même pas commencée, qu'il l'avait perdue. Sans une bataille, sans effusion de sang. James était désormais un de ceux qui n'avaient réussi à garder le rythme dans la course. Il finirait à Unity, et pouvait dire adieu à Fulham... Son dossier scolaire était marqué du sceau de la honte. On ricanait sur son passage.

Encore sous le choc, il avança dans les couloirs, trouva son casier et le vida dans son sac. De manière automatique, la chute était rude. Le flot des élèves, discontinu, ne l'inquiéta même pas. Il prit son sac sur l'épaule, et s'avança vers la sortie... Mais juste avant, il tomba sur Kane. James posa son sac et sortit une clope de son blouson. Le visage impassible, mais dénotant tout de même un certain dégoût, regret ou encore colère, James déclara à mi-voix :

Si le duel était encore autorisé, je t'aurais affronté, et t'aurais collé une balle entre les deux yeux. C'est comme ça que mon arrière arrière arrière grand père s'amusait à buter ses esclaves avant la Guerre de Sécession. Il leur donnait l'illusion de grandeur, et les abattait comme des chiens. Mais tu ne le mérite même pas. Je reviendrais bientôt, ne te fais pas d'illusion, même un Conseil de Discipline peut s'acheter. Et tu n'as pas de chance, en plus de vouloir absolument me voir réussir et Gouverner ce pays, mon père et mon grand père sont immensément riches.

Il alluma sa clope, et poursuivit :

A un moment, à un moment donné, tu te traînera à mes pieds, et tu me suppliera de donner un chance. La survie des Inférieurs ne tient qu'à cela. A ce moment là, je ferais tout pour te pousser à t'enfiler les anti-depresseurs de ta maniaco dépressive de mère.

Il prit son sac, préparer sa vengeance allait lui prendre du temps. Autour d'eux, les gens écoutaient, un peu effrayés, certainement plus par la folie maladie de James que par les malédictions qu'il proférait. Il lui jeta un dernier regard, la guerre était déclarée. Les civils, comme ces pouffiasses décolorées qui traînaient dans les couloirs en mâchant leur chewing-gum vulgairement, les idiots qui ne savaient faire un noeud Windsor à leur cravate, les incompétents qui préféraient fumer de l'herbe en rêvant d'un monde meilleur, tout ceux là allaient payer le prix fort. Un première se tenait devant la porte d'entrée, en train de draguer une futur-ex mannequin. James s'avança et gueula :

Dégages de là misérable !

Dehors l'air était soudainement plus frais. La douce chaleur de Saint Jude allait lui manquer. Heureusement, Dieu avait inventé les Jet Privés et créé les Bahamas pour que les gosses de riches comme lui puissent oublier leur tracas quotidiens...

Invité

De: 333-55-01 Gossip Girl
SMS pour tout les lycéens!

Vu aujourd'hui James H. Buchanan se faire virer du lycée par la chère principale de Saint-Jude! Pauvre petit ! Se mettrait-elle en travers de ta carrière? Fait attention à toi Jeune Bourges, papa et maman ne vont pas être contents!! Mais bon tout s'achète... On te reverra bientôt!

XOXO Gossip Girl

P.S.: Si vous avez d'autres infos envoyez-les moi!