Retour au bercail

Nouvelle journée de cours qui s'annonçait bien morne, avec des cours bien rasoirs et des gens bien coincés. Comme d'habitude, juste avant de franchir les grilles, je m'apprêtais à nouer ma cravate, celle-là même qui avait tendance à disparaître bizarrement...ALors que je bataillais avec le bout de tissus, j'aperçus une masse de cheveux blonds que je n'avais pas vus depuis un moment. Depuis que j'avais quitté Detroit en fait.

Un sourire étira mon visage. Malgré les baffes, j'étais heureux de revoir Madison. J'abandonnais donc mon nœud avorté. Juste avant qu'elle ne passe les grilles, ou un peu après, de toutes façons, je m'en branlais pas mal... La demoiselle se retrouva avec un fardeau inattendu.

Maddy !!!! Mamounette !

Je la pris dans mes bras, et à la surprise générale, sous les regards médusés, je l'embrassais.

J'allais sans doute me prendre un taquet de plus dans la figure, comme ça n'avait pas arrêté pendant presque trois mois.

Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Tu t'arrête jamais toi ! T'as pas changé !

Nan j'suis monté sur des batteries au lithium. Increvable !

J'étais mort de rire. Le taquer n'avait pas raté, mais bon, ce n'était pas méchant. Elle me refis mon nœud de cravate. Je levais les yeux au ciel. C'était vraiment pire qu'une mère cette fille. Mais elle était géniale. Ça compensait.

- Et bah je t'avais bien dit que je vivais à New York ! Mes 3
mois à Détroit était un défis entre amis, maintenant le délais est
passé donc je revient en cours. J'ai un exam' à avoir moi. Et toi alors
? Inscrit ici, au beau milieu de l'élite... ça me surprend un peu,
quand on sait pas noué une cravate on devrait pas avoir le droit de
passer ces grilles !

Mais je sais faire une nœud de cravate. J'ai juste un peu de mal le matin.

Je lui souris et me frottais derrière la tête, m'ébouriffant un peu plus au passage.

Quand à ce que je fais ici... C'est mon frère qui m'envoit à renfort de coup de pied au cul.

Elle me remit un petit coup pour le plaisir sans doute.

Tu m'as manqué, c'est pourrie Détroit sans tes idioties !

Je sais que tu ne peux pas te passer de moi.

J'évitais un troisième coup et déposais un chaste (...) baiser sur sa joue avant de m'esquiver hilare. J'hésitais à saluer d'une pirouette notre public ébahi, mais je me dis que ça en serait trop.

Allons, Detroit n'est jamais pourri, un peu fade oui, mais pas pourri.

Agatha portait, comme à son habitude, une bonne demi douzaine de bouquins. Ici "La pensée Sauvage" de Levi Strauss, là "Condition de l'homme moderne" de Hannah Arendt, et, coincé sous un livre d'algèbre, le dernier Goncourt, qu'elle trouvait mauvais et qu'elle voulait rendre à la bibliothèque. On la toisa, un instant. Les pouffiasses perchées sur leurs talons Louboutin ou Christian Dior lui jetèrent un regard mauvais. Elle se souvenait de l'anniversaire de l'une d'entre elles, une connasse nommée Rebecca Putton-Trent, fille d'un géant de la grande distribution, elle n'avait que six ans. Déjà à cette époque elle avait du mal à s'intégrer. On l'avait affublée d'une robe de princesse immonde, rose avec un chapeau ridicule. Sa mère l'avait forcée, bien sûr. Elle aurait de loin préférée aller au Museum d'Histoire Naturelle avec Maria, la domestique. Mais Mrs Belley, dans sa haute stature d'héritière mariée à un Sénateur, voulait que sa fille rencontre des personnes de son milieu. Au bout de dix minutes le gâteau s'était retrouvé sur le sol de marbre, et Agatha jetée sur Rebecca, en train de lui déchirer l'oreille avec ses dents. La jeune fille lui avait crachée au visage, en la traitant de bâtarde. Elle était déjà brute à l'époque, et l'était restée. Aussi Agatha préférait éviter de la croiser, avec sa clique de clones décolorées.

Elle montait les marches qui menaient à la cour extérieure, les bras serrés sur ses livres, le manteau détaché. La jeunesse dorée de Manhattan allait étudier. Entre les Blackberry retentissant des dernières news de Gossip Girl, ou les paroles incessantes des filles à papa dénonçant un chemisier mal mis ou un serre tête démodé, elle arrivait à se mouvoir. Éviter le groupe de mecs, défoncés, qui reluqueraient son cul. Contourner le mec un peu retardé, fils d'un prince russe, qui lui demanderait de coucher avec elle pour six mille dollars, prenant exemple sur Papa. Elle passa par la cour intérieur. Éviter à tout prix James, ce salaud, qui lui ferait une remarque acerbe sur son poids... Ou pas. James avec le blondinet, ça c'était chiant ! Il l'intriguait le petit blond ! Elle l'aurait bien invitée chez lui, pour lui montrer comment boire avec "aristocratie" un cocktail à la fraise et au gingembre... Ils étaient en grande discussion, ça parlait de bourses asiatiques, et de chute immobilière. Et de filles. Elle était restée, un instant, observant Cassandre, puisqu'il s'appelait ainsi. Et elle soupira. *Dans tes rêves ma vieille...* Elle s'apprêta à repartir quand on la bouscula...

Ses livres s'étalèrent sur le sol un peu neigeux de la cour. Agatha projetée en avant, tomba à genoux. Elle voulut se relever, et hurler contre le petit con qui l'avait bousculée, mais...

Alors, Belley, t'es polio maintenant ?

La voix sinistre et glauque de cette pute de Rebecca Putton-Trent. Elle était là, accompagnée de ses "Sisters" favorites, comme on les surnommait : Lyris Grey, Jade Arlington et Eleanor Rockfeller. Des chiennes aux ordres de la maîtresse. Agatha tenta de passer outre, la dernière fois cela s'était fini dans une ruelle à côté du lycée. Elle avait appris avec douleur que Lyris Grey avait suivie des cours de Krav maga auprès de son oncle, agent du Mossad israélien. Agatha s'était retrouvée à l'hôpital pendant deux semaines. Elle ne voulait pas que cela recommence, d'autant que le semestre qui arrivait comportait des cours d'Histoire de l'Art sur la première renaissance italienne. Mais hélas, quelqu'un jugea que cela n'allait pas assez loin... James Buchanan, assis nonchalamment sur une table, les regardaient du coin de l'œil. Avide de savoir si elle allait se faire rétamer ou non. Voyant que ses dobermans manucurés n'y allaient pas assez rudement, il fit un geste de la main les encourageant à plus de violence. Immédiatement, on lui tira les cheveux vers l'arrière et on maugréa :

Combien tu pèses ?

Agatha ne souhaitait pas répondre, elle savait très bien comment cela allait se terminer. La cour était désormais vide de toute aide. Il n'y avait que des aristos, et cela l'inquiétait. On réitéra la question, en lui plaquant un genoux cagneux dans le dos. Forcée, Agatha dût répondre.

Dans trois jours, marmonna Buchanan en s'allumant une cigarette et en s'approchant d'elle, je veux que tu ais perdue dix kilos. Sinon, je m'arrangerais pour que le prochain stage d'archéologie en Espagne ne t'accepte pas. C'est compris Belley ?

Ne pas pleurer, ne surtout pas pleurer. Chez un être normalement constitué, pleurer aurait attendri l'agresseur, l'aurait mis dans une position de tortionnaire trop cruel. Dans le cas de James Buchanan, cela n'aurait fait que l'exciter, poussé à aller encore plus loin... L'humiliation qu'elle subissait était suffisante sans qu'elle en rajoute. Elle acquiesça. Elle tenait à ce stage, avec le Professeur Huntington, de Harvard : un maître dans la matière. Buchanan ne gâcherait pas tout ça. Il ne lui enlèverait pas ce que deux ans de notes excellentes et de travail acharné avait construit. Il lui caressa la tête, lui renvoyant un sourire moqueur. Les règles avaient vraisemblablement changées... Il regardait désormais ses bouquins, traînant dans une boue sale de neige fondue. Un à un il les jetait après avoir lu le titre.

De la merde, de la merde et de la merde. Quand allez vous comprendre que les livres ne vous apportent rien ? Sinon du temps perdu à ne pas boire de la vodka... Dis merci Belley, vociféra t il en s'énervant faussement. On remercie le Roi, même si le châtiment est dur !

Merci, dit elle furieuse.

Les filles lui relâchèrent le dos et se mirent à ricaner en la voyant salir son uniforme dans la boue, alors qu'elle rampait pour ramasser ses livres. Elle n'était même plus présentable... Humiliée un max, Agatha rentra dans le lycée Constance. Il n'y avait plus personne, les cours avaient commencés. Aucun prof ne l'accepteraient dans cet état, surtout en retard.

Elle entra dans les toilettes pour filles, et se regarda dans la glace. Un large traînée de boue maculait sa joue droite. Plaisir sadique des aristos. Elle était toute décoiffée, et ses genoux étaient en sang. Elle jeta ses livres dans le lavabo en face d'elle en hurlant :

PUTAIN !

Puis, elle entra en trombe dans une cabine et ferma la porte à clé. Seule, ici, au moins personne ne l'emmerderait...

Saint Jude, Constance. Petit univers étriqué, remplis de luttes intestines pour attendre le sommet. Je répondais d'un ton monocorde à James, les bourses asiatiques, ça allait bien cinq minutes, et mon attention ne durait pas bien plus longtemps pour ce genre de choses. La discussion finit par dévier sur la gent féminine. Les femmes... Il y avait tant de choses à dire, et tant à faire. En parlant de ces dernières, il commença à se passer quelque chose, sous mes yeux. Un peu d'animation à Constance ? Ah les luttes intestines, les crêpages de chignon et les coups de putes... Ça m'avait manqué, ce petit cirque. Le pouvoir. Tout ça pour le pouvoir.

J'observais donc la scène, un sourire aux lèvres, grimaçant devant le gachis des livres atterrissant dans la boue. Oui, même les plus grands fumistes savent apprécier la lecture... James encouragea le comportement agressif des demoiselles. Sans surprise. Quel étalage de cruauté. Ce n'était pas pour me déplaire.

Pourtant, face à l'humiliation cuisante offerte par mon amie, la jeune Belley garda contenance et un soupçon de dignité. Pas de larmes. Un sourire malsain étirait mes lèvres. Oui, ce spectacle me réjouissait. J'aimais voir des gens détruits comme ça. James et sa foutu royauté. Parfois, il me faisait l'impression d'un bouffon malgré lui.

Belley ramassa ses affaires et partir.

James, James, James... fis-je d'une voix chantante, ta cruauté est sans bornes. Mais j'avoue que la petite est résistante.

Je lui souris.

J'ai comme une envie de jouer. Tu permets ?

Sans guère de cérémonie, je m'éclipsais à la recherche de la demoiselle. Réussirais-je là où le Prince Buchanan avait échoué ?

*Où es-tu petite-fille ?*

PUTAIN !

Les toilettes des filles. Une porte claqua. Il n'y avait personne dans les couloirs, sages petits moutons en cours. J'entrai. Il n'y avait qu'une cabine de fermée, des bouquins dans un lavabo. Je m'adossais contre le mur.

Tu ne t'en es pas trop mal sortie face à James. J'en connais pas mal qui auraient craqué.

J'avais parlé d'une voix douce, en désaccord avec ma personnalité. Allez montre-toi, petite souris. Le chat est là.

Tu ne t'en es pas trop mal sortie face à James. J'en connais pas mal qui auraient craqué.

Agatha pleurait, coincée entre un rouleau de papier toilette terminé et des graffiti prônant la fellation. A qui appartenait cette voix ? A un mec, sans aucun doute. A un mec, dans les toilettes des filles. Danger, pensa t elle. Mais derrière cette voix nasillarde, un peu trop hautaine à son goût, se cachait un compliment. Et ça, c'était touchant. Elle hésita un instant à lui répondre, séchant ses larmes et reniflant. Puis...

James n'est qu'un petit con. Une fois que le vent aura tourné, il ne fera plus le fier.

Elle remit de l'ordre dans ses cheveux, balayant les trâces de larmes qui avaient fait couler son maigre maquillage, et sortit de la cabine pour se diriger directement vers le lavabo où traînaient ses bouquins. Levi Strauss était foutu. Un cadeau d'une amie française. Une valeur inestimable. Comme la première bible de Guttemberg. Elle jeta un regard dans le miroir et aperçu l'intrus. Le Blondinet Cassandre. Si elle n'avait pas été aussi humiliée, aussi terrorisée, elle aurait sourit. Il était mignon, plutôt bien fait, et avait un de ces sourire carnassier qui pousse au danger. Elle lui jeta néanmoins un regard froid, sinon glacial :

Qu'est ce que tu fous là, pourquoi tu n'es pas avec eux, à te foutre de ma gueule ?

Elle imagina la réponse, celle qui lui plairait le plus. Peut êre allait il la sortir...

James n'est qu'un petit con. Une fois que le vent aura tourné, il ne fera plus le fier.

Je me retins à grand-peine de rire. Oh James pouvait être qualifié de biens des noms, mais petit con était tellement dérisoire. La demoiselle finit par sortir de sa cabine, sans se préoccuper de moi, allant directement voir ses livres. Je pus l'observer à loisir.

Le chat guette la souris.

Elle était plutôt mignonne... pour une névrosée. Elle finit par m'observer par le miroir.

Qu'est ce que tu fous là, pourquoi tu n'es pas avec eux, à te foutre de ma gueule ?

Quel regard glacial. Mmmh peut être que le jeu allait se révéler amusant tout compte fait. Je me décollais du mur et passait ma main gauche dans les cheveux, la droite étant enfoncée dans ma poche, l'index parcourant la surface bosselée d'une pièce de deux pounds, souvenir de l'an passé. Je souris à nouveau.

Peut-être parce que je n'ai pas envie de me moquer. Peut-être que j'avais envie de voir un peu mieux la personne qui arrive à rester digne malgré la cruauté de James. Peut-être que je trouve ça dommage de gâcher un si joli visage avec des larmes.

Je m'étais rapproché d'elle calmement, avec la nonchalance du Cassandre parti en Angleterre, et cette espèce de prestance pseudo militaire du Cassandre qui s'en retournait. Mon doigt dessina la courbe de sa joue. Ma bouche s'approcha de son oreille.

Ou peut-être ne suis-je qu'un psychopathe, soufflai-je.

Je souris, avec ce genre de sourire qui, fait après avoir énoncé la vérité, poussait votre interlocuteur à penser "mensonge".

Oh, excuse mon entrée quelque peu cavalière dira-t-on. Mon nom est Cassandre. Cassandre MacLochlainn.

Peut-être parce que je n'ai pas envie de me moquer. Peut-être que j'avais envie de voir un peu mieux la personne qui arrive à rester digne malgré la cruauté de James. Peut-être que je trouve ça dommage de gâcher un si joli visage avec des larmes.

C'était dit doucement, gentiment, et pourtant elle savait qu'elle devait se méfier. Elle savait que les aristo, dans leur ensemble, n'étaient que mépris et vanité... Elle devait résister mais une petite voix dans sa tête lui parla de Romeo et de Juliette, et étrangement, cette idée lui plaisait. Deux familles différentes mais un amour incassable. Il dessina la courbe de sa joue, comme si elle lui appartenait déjà...

Ou peut-être ne suis-je qu'un psychopathe, souffla t il.

Agatha frissonna, et secha sa dernière larme. Il avait tenté de faire de l'humour, et ça, c'était un bon point pour lui. Il n'était pas aussi coincé que James. Il se présenta, et quand il dit son nom, elle se retourna pour lui faire face.

Je sais, dit elle précipitamment.

*Merde, t'es trop conne ma vieille...*

Enfin, je t'avais déjà vu... Je suis Agatha Belley, on s'est déjà rencontré, une fois, mais c'était il y a très longtemps.

*Et j'étais amoureuse de toi à l'époque, même si j'avais que onze ans*

Elle s'excusa un instant, et lui tourna le dos, enlevant le maquillage qui avait coulé sur ses joues, et poursuivit, tout en remettant un peu de rouge à lèvre...

Tu m'emmènerais prendre un verre ? J'ai un peu de temps avant le cour d'économie...

Je sais. Enfin, je t'avais déjà vu... Je suis Agatha Belley, on s'est déjà rencontré, une fois, mais c'était il y a très longtemps.

Agatha Belley... Je réfléchis pendant qu'elle me tournait le dos, histoire d'enlever les traces de maquillage qui avait coulé en même temps que ses larmes. Agatha Belley... Ça devait remonter à pas mal de temps, où alors elle avait bien changé. Ou finalement, elle n'avait rien eu d'assez extraordinaire pour attirer mon attention.

Tu m'emmènerais prendre un verre ? J'ai un peu de temps avant le cour d'économie...

Une invitation déguisée en proposition ? Hé bien, ma belle gueule, comme disait James, semblait toujours avoir autant de succès. Ma foi, ça pouvait se révéler amusant. Plus intéressant qu'un cours d'économie, et même qu'un cours tout simplement. Et je n'avais pas vraiment envie de passer du temps enfermé au lycée aussi, même si c'est une vraie sinécure à côté de l'Angleterre.

Bonne idée. Il doit toujours exister des coins simpas dans cette ville, non ?

Je jettais un coup d'œil aux bouquins, quel gâchis... Mais bon, le papier se recycle, non ? Hum, ça allait jaser si certains et certaines voyaient l'aristocratie fricoter avec les rebelles en carton-pâte. Il fallait que je trouve le moyen de prévenir James que la partie était lancée. Enfin, il le verrait bien, mais autant annoncer le début du jeu.

Il y a un endroit en particulier où tu veux aller ?

Il y a un endroit en particulier où tu veux aller ?

Il acceptait. Agatha eût du mal à cacher sa joie. Après les multiples humiliations de James, elle pouvait désormais respirer... Étrangement, elle savait qu'elle faisait une erreur, pas une erreur gravissime, non, une de celles que l'on commet par bêtise, par idiotie. Mais là, elle voulait un grand verre de jus d'ananas avec un long trait de rhum. Cela la revigorerait. Elle en était certaine. Qu'elle le fasse seule ou avec un grand blond au regard ténébreux n'importait que peu. Bien qu'elle préférait y aller avec lui.

L'Evergreen, tu connais ? C'est sur la cinquième...

Agatha laissa ses livres en plan, de toute manière ils étaient foutus. Passa un coup d'eau sur ses genoux maculés de sang, et, tentant de ne pas avoir l'air complétement folle en sortant des toilettes, elle remit ses cheveux en place.

Elle était prête. Peut être même que Kane la verrait, et peut être qu'il serait enfin jaloux d'elle qui sait... Et James, James lui serait vert de voir que ses amis aristo n'étaient pas aussi pourris que lui. Elle était au bras d'un beau mec, qui ne semblait pas aussi fou que la plupart des élèves de ce lycée et elle narguerait Kane et James. Que demander de plus ?